Noir, très noir, au milieu d’un train bondé, une petite fille disparaît, en dépit d’une centaine de témoins potentiels personne n’a remarqué quoi que ce soit.
Sa mère était descendue sur le quai pour passer un coup de fil, et n’a pu regagner à temps le train.
Affolée, elle a alerté le les contrôleurs qui ont gardé un œil protecteur sur l’enfant endormie. Pourtant, à l’arrivée en gare de Stockholm, la fillette s’est volatilisée. On ne retrouve que ses chaussures sous la banquette…
N’allez pas vous imaginer qu’elle sera sauvée, et je ne dévoile rien, elle doit mourir.
Un premier roman et un coup de maître. Une agilité hors pair dans la conception du récit, on suit une enquête au pas par pas, sans doute polluée par les vies des protagonistes. Trouvez en un qui n’ait pas quelque chose à se reprocher.
Chacun des personnages à un fond gris, mal dans sa peau, des menteurs, pour continuer à vivre, un espace affectif tellement appauvri, qu’ils se doivent de faire croire et de perdre leur capacité d’enquêteur, faut-il encore qu’ils s’éloignent de la lumière de l’amour, pour mieux rivaliser avec l’horreur. Tous dans leur vie affective cherche une lumière, comment s’en sortir, du mensonge et des aspirations qui n’ont pas lieu d’être, mais le tueur est là!
Il est là pour laisser toutes espérances, il est là pour manipuler le monde, sans aucun projet, il est là pour aller jusqu’au bout. N’attendez surtout pas un instant d’humour, ni une gaudriolle, l’amour n’a pas cours dans ce roman, pas un instant Kristina Ohlssonn ne vous lâche, à lire en apnée, mais surtout, comme disait Robin Cook, c’est un roman noir. C’est un roman de société, il n y a aucune façon de sortir de cette folie, on perd son identité à la recherche du mal, ce qui arrive aux enquêteurs, on passe à l’acte dans sa vie.
L’HOMME est le mal absolu, la souffrance, la détresse. Il est nommé comme ça « L’HOMME ».
Quand la souffrance infligée aux autres croise sa propre souffrance c’est « L’HOMME ».
Un premier roman et un coup de maître, une naissance d’une grande romancière, ça faisait longtemps que je n’ai pas vibré autant en lisant un polar noir….peut-être depuis Dora Suarez ?
Bonne lecture à vous et n’oubliez pas de commenter…
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