Le jour de la rentrée, deux enfants découvrent un spectacle cauchemardesque dans le gymnase de leur école : cinq corps d’hommes ont été mutilés avant d’être pendus au plafond. L’inspecteur en chef Simonsen prend la direction de l’enquête. L’identification des corps est compliquée par leur état, mais l’ablation systématique des parties génitales ressemble à une signature.
Dès les premiers interrogatoires, l’étrange concierge de l’école tient des propos contradictoires et provocateurs. Dans le même temps, un riche entrepreneur victime d’abus sexuels dans sa jeunesse lance une vaste campagne de communication pour dénoncer le laxisme de la justice danoise vis-à-vis des pédophiles. L’opinion publique s’empare du débat, menaçant de parasiter l’enquête. Le concierge de son côté, échappe à la surveillance de la police…
C’est très compliqué de chroniquer cet ouvrage, puisque les auteurs nous entrainent à prendre parti, nous manipule, parce que cet ouvrage est un ouvrage de manipulation.
Les protagonistes ont autant de raisons de tuer que nous de nous rebeller devant une justice aveugle, peut-on exécuter des coupables « dans notre relation à la société » pour enfin faire bouger cette société.
Je fais une pause.
Une chronique très compliquée à écrire, je ne veux pas prendre un parti quelconque, alors qu’en tant que lecteur j’ai été balancé dans divers mouvements, je n’aime pas l’idée de faire de l’auto exécution au nom de sa propre souffrance, et puis, donner en exemple sa souffrance et sa vengeance pour, enfin faire changer les choses.
J’ai fait quelques recherches pour mieux connaitre la législation de l’état danois, mais je n’ai rien trouvé de satisfaisant concernant la loi sur les pédophiles, je n’ai retenu qu’une chose, l’agression sexuelle sur enfant est moins punie que le viol sur majeur.
Nous lisons un roman noir, au sens de Robin Cook, un roman de société, qui nous interroge. L’ultime question : que peut-on faire pour changer les lois, les regards de tout un chacun, affronter l’abomination, faut-il s’engager jusqu’à braver la loi, devenir un monstre pour affronter d’autres monstres ? Les victimes ont-elles le droit à l’auto-justice ?
Toutes ces questions sont posées par Lotte et Soren Hammer, avec en plus,………..que feriez-vous ? VOUS ?
Ils sont détestables, ils vous bouffent le cœur, j’ai demandé à ma compagne comment écrire cette chronique, elle m’a répondu « si ça arrive à ma fille, tues-les ! »
Il y a pourtant dans cet ouvrage, un interrogatoire qui laisse perplexe, quand Simonsen s’adresse à un pédophile repenti, et qu’il fait un amalgame, comme s’il s’adressait à une tribu, et que l’autre lui rétorque qu’il n’a rien compris, il est comme nous Simonsen, il comprends pas grand-chose, il a un boulot à faire et comme nous, nous avons un roman à finir.
Lotte et Soren Hammer sont frères et sœur, phénomènes au Danemark, déjà vendu dans quinze pays, MORTE LA BETE marque le début d’une série policière centrée sur l’inspecteur Konrad Simonsen et son équipe, le volet suivant s’intitule « LE PRIX A PAYER ».
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