Il n y a qu’un pas pour que le mal se réveille !
De nos jours (alors qu’un groupe d’adolescents s’adonne à des séances de spiritisme) des meurtres sanglants viennent troubler la quiétude d’un petit village alsacien.
La gendarmerie enquête avec peine, les villageois se déchaînent et chacun mène son enquête.
Mais l’assassin ne laisse aucune trace, aucun indice, sauf des messages énigmatiques à l’encre rouge.
Parallèlement, un vieil homme atteint d’Alzheimer voit des flashs de son passé ressurgir : la guerre d’Algérie et ses tortures… laissant présager de terribles secrets.
Vous avez tous lu « Le Club des Cinq », et bien il y a un peu de ça dans ce groupe d’ados.
Vous avez tous lu Agatha Christie, et bien il y a un peu de ça aussi dans ce presque huit-clos qu’est ce petit village de campagne où tout le monde peut être coupable.
Vous l’aurez compris on assiste à un bien curieux mélange des genres, nos ados, très « ados » peuvent se faire décimer à tout instant par un Gang de motards insaisissable, ou encore par ce qu’ils croient être Satan lui-même, convoqué lors d’une séance de spiritisme bidon.
Surprenant pourtant la folie destructrice à l’œuvre dans l’exécution des crimes, la sauvagerie, la torture. Et surtout ce lien latent avec La « sale guerre » en Algérie. Le prologue nous donne immédiatement le ton, mais il faut attendre la page 221 pour être en connexion et voir de multiples indices s’accumuler au gré des souvenirs remis en surface par Berti, jusqu’à la page 692.
Le danger est partout, tout le temps, tous les personnages évoqués dans ce roman prennent de l’épaisseur au fur et à mesure qu’on les rencontre, un peu à la manière d’un Simenon.
Alors il y a bien sûr, beaucoup de maladresses, des imperfections, mais on ne peut qu’être indulgent, car si on arrive à faire fi de ce regard critique, cette jeune femme, dans son premier roman arrive à nous faire croire qu’on attend très vite le suivant, grâce à sa volonté palpable au fil des pages de bien faire et d’avoir travaillé pour ça.
Julie Waeckerli a 20 ans, elle est étudiante à la faculté de philosophie de Strasbourg.
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