Où sont passés les enfants ?
Dans une petite ville, ancienne ville minière prospère, qui a vu tous ses puits fermés les uns à la suite des autres, ses habitants laissés sur le carreau par cette crise n’ont plus qu’une apparence de vie sociale, désargentés égarés dans cette ville presque fantôme où le décor est composé de carcasses de voitures, de bicoques délabrées, chacun survit à sa manière autour du bistrot de la ville devenu la résidence d’un shérif vieillissant.
Un policier venu de la ville fait des rondes dans les alentours, car depuis quelques années, les enfants disparaissent, sans qu’aucun d’entre eux ne soit retrouvé, ni vivant, ni mort. La légende du « Tall Man » circule parmi tous les habitants, un grand homme dont personne n’a jamais vu le visage enlève les enfants et les emmène au fonds des bois ou au fond des puits de mine.
Elle est infirmière, veuve d’un médecin disparu qui avait « tant fait pour cette ville ». Son petit garçon David lui est enlevé, elle aperçoit la silhouette du Tall Man et se lance à sa poursuite. La poursuite sera longue et dangereuse. Plusieurs fois elle manquera perdre la vie. Les apparences sont trompeuses et nous arrivons à la deuxième partie du film que je ne vous dévoilerai pas.
J’ai été bluffé par ce film, tenu en haleine du début à la fin. Le décor est parfait, cette ville presqu’en ruine, ces puits de mine, cette forêt effrayante et pourtant si belle, j’ai beaucoup pensé à Stephen King. Même si la poursuite parfois s’éternise un peu avec quelques poncifs propres au genre, l’articulation entre la première et la deuxième partie est magistrale parce qu’elle nous permet plein de suppositions, en « vieux routier de spectateurs » du genre.
Quand enfin les choses se dévoilent avec un art de composition dramatique remarquable, on est encore lancé sur une piste jusqu’au dénouement qui quelques minutes avant la fin nous ferais presque penser à une nouvelle piste. Vous l’aurez compris, c’est un film qui s’adressant au public du genre, joue avec les codes et donc avec nous. Pas une once de répit dans ce film. Jessica Biel est époustouflante.
Pascal AUGIER s’était déjà fendu d’un remarquable « MARTYRS », il confirme qu’il a énormément de talent.
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