Philadelphie, ville de l’amour fraternel, porte bien mal son nom.
Si elle pouvait, cette jeune femme retrouvée noyée et assise sur une chaise, pourrait en témoigner. Byrne et Balzano n’ont jamais aimé les Badlands, quartier Nord où la misère fait loi, mais aujourd’hui, il s’agit d’autre chose. C’est une invitation. Un jeu. Comment interpréter, sinon, les divers indices envoyés par le tueur : ces messages cryptés, ce cœur humain ? Et la noyée n’est que la première d’une longue série de macabres tableaux. D’une œuvre démoniaque, d’un casse-tête ludique, morbide, par un maitre de l’illusion…
Quel bonheur de retrouver Byrne et Balzano, qui, livre après livre, nous deviennent intimes. Leur personnalité de flics s’impose comme le seul moyen de lutter contre le crime, pas de question, ou alors en compagnie d’une bouteille de bourbon, pour aller gratter au fond de soi ce qui fait qu’ils sont attirés par ce travail, par la violence, la sauvagerie. Il faut bien que quelqu’un fasse le boulot, au risque d’y laisser sa vie et sa santé mentale.
Et puis il y a Philadelphie, une des plus grandes villes des USA, avec un taux de criminalité qui explose tous les sondages, Philadelphie, avec ses multiples visages, berceau du rime, enchanteresse, Philadelphie un personnage à part entière dans l’œuvre de Richard Montanari.
Lui, il joue avec nos nerfs, nous manipule sans le moindre ménagement. Un conseil, quand vous commencez « 7 » assurez-vous de n’avoir rien d’autre à faire de la journée et du lendemain. Posez une RTT.
« …souviens toi Joseph, ils connaissent ta voix… Fais-la entrer dans la cuisine Joseph… Ils vont t’arrêter Joseph. Tu dois l’empêcher… Elle sait Joseph. Tu ne dois pas la laisser partir… A l’étage Claire poussa un hurlement surnaturel. »
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