Un tueur sévit à travers le monde, avec des cibles pour le moins singulières : médecins, militants des droits de l’homme, avocats…Tous œuvrent pour le bien. Les meurtres sont d’autant plus mystérieux que les cadavres portent sur le dos d’étranges marques.
Niels Bentzon, négociateur au sein de la police de Copenhague, aidé par l’astrophysicienne Hannah Lund, est persuadé que c’est au Danemark qu’aura lieu le prochain drame. En plein sommet sur le climat, comment repérer les hommes bons parmi tant de victimes potentielles ? Personne ne prend au sérieux ces deux personnages un brin fêlés, pourtant brillants, dont la quête semble perdue d’avance… Et si l’humanité reposait sur trente-six « justes » ?
« Quand il leva sa photo, il fut presque aspiré par ses yeux. Il connaissait ce regard. C’était celui qu’avaient les gens justes avant d’appuyer sur la détente. »
Tout commence comme une chasse au terrorisme international. On pourrait être dans « Non Stop »,mais tout bascule avec l’arrestation de Abdul Hadi. Est-il ce qu’il prétend, un chasseur de « justes » ou son frère en quête de vengeance ? Les cadavres s’accumulent, tous portent d’étranges marques sur le dos, tatouages, symptômes d’un empoisonnement, marques mystiques. Toutes les victimes ont un jour participé à leur manière à rétablir une certaine justice dans ce monde.
D’après certains écrits du Thalmud, le monde reposerait sur la présence de 36 veilleurs, les « justes », qui œuvrent pour éviter l’anéantissement de l’humanité. Trente-quatre victimes sont recensées, correspondant à ce profil, il reste deux victimes à venir, pour que tout s’effondre. Il va falloir à Niels Bentzon et Hannah Lund dresser le profil des participants au sommet de Copenhague, avec l’aide de Tommaso di Barbara, homologue italien. C’est donc une course contre la montre qui s’engage. Et là, tout bascule.
On est emporté dans des théories mêlant religion, ésotérisme, astrologie. Ça parait cacophonique, on serait prêt à lâcher l’affaire, s’il n’y avait l’habileté de l’auteur d’impliquer directement les personnages principaux, non plus comme enquêteurs mais comme victimes possibles. Et puis le dénouement survient, improbable…et pourtant. Et si Dieu était un sérial-killer ?
« Aucun meurtrier ne va venir, vous ne comprenez pas…ça ne concerne que vous et moi…tirez moi dessus…vous devez sacrifier quelque chose qui vous est chère. »
Ca chamboule un peu notre notion du bien et du mal. Derrière A.J.Kazinski se cachent les auteurs et scénaristes Ronnow Klarlund et Jacob Weinreich. Une suite est en cours.
Votre commentaire