« Seigneur, réveillez moi, sortez-moi de ce cauchemar »
Des crimes spectaculaires commis dans plusieurs grandes villes américaines, un trio improbable pour suivre l’affaire : Harold Irving, un écrivain sur la corde raide, Dexter Borden, un flic du FBI à la dérive, et Franny Chopman, un médecin légiste un peu spécial…un point commun…aucun !
Plus les recherches avancent, plus l’enquête se délite. Tout se déroule comme si chaque crime, chaque victime était sous contrôle. Qui peut orchestrer de tels assassinats ? Résisterez-vous à cette manipulation géniale, à ce mouvement impétueux mené, telle une partition sans bémol, par un Maestro machiavélique ?
Gardez en mémoire tout au long de votre lecture, la première page du roman, la lettre adressée à un amour. Ce roman est une formidable histoire d’amour. Une histoire d’amour menée à 200 à l’heure, j’ai lu en apnée, j’ai terminé en me demandant si j’appelais mon cardiologue.
Le Maestro est un personnage tellement antipathique, sûr de lui, il ne commet aucune erreur, tout est planifié, il en faut de la haine pour orchestrer un tel drame, car dès le début j’ai su qu’il n’était pas fou, pas un psychopathe dont on se ressaisi à longueur de polars, il est en quête, il est revenu, paré de toute sa force, son intelligence pour faire payer, pas réclamer son dû, faire payer point barre.
Alors tout va très vite, trop vite, on est entrainé dans un MAELSTRÖM. Les personnages ont du mal à se coordonner dans leur enquête, alors ils courent à perdre haleine et le lecteur aussi. Et puis je me suis dit, Stéphane Marchand est peintre en plus d’être écrivain, alors je suis allé voir ses peintures et j’ai pensé que j’avais raté quelque chose dans ma lecture tellement broyé par le MAELSTRÖM.
J’ai relu, j’ai mis le moteur au ralenti, j’ai fait des poses en imaginant l’auteur s’arrêter au volant de sa Porsche pour nous donner des photos de ciel, et j’ai vu ces paysages décrits avec soin, ce qui fait une respiration, parfois un émerveillement, car il y a un élément essentiel, c’est le décor avec ses couleurs, ses odeurs, vous ne verrez plus jamais une clairière bucolique de la même façon après votre lecture, ni jamais un tapis de feuilles mortes sans l’associer à un acte de barbarie ultime.
Après tous ces multiples rebondissements je ne voulais qu’une chose, c’est que l’amour remporte l’affaire et j’ai pleuré au dénouement. Magnifique ouvrage !
Laissez-vous emporter par le MAELSTRÖM, mais soyez attentifs aux détails, aux décors, aux odeurs à votre affectif et vous verrez que la barbarie est très subjective. Bonne lecture !
Retrouvez la chronique de Dolly’s Bible, de Stéphane MARCHAND et Fabio M. MITCHELLI.
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