téléchargement (1)Avant toute chose, ne jamais avoir peur. L’ennemi qui vous force à battre en retraite, vous craint également à cet endroit précis. André Maurois 

Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boite aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l’homme qui l’interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire. Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu’un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s’effondre. Avant que l’horreur fasse irruption.

Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d’une chambre d’hôtel. Une chambre où une artiste plasticienne s’est donné la mort un an plus tôt. Quelqu’un veut le voir reprendre du service…ce qu’il va faire. A l’insu de sa hiérarchie et de ses collègues. 

Et si nos proches n’étaient pas ce que nous croyons ? Et si dans l’obscurité certains secrets refusaient de mourir ? Non, n’éteignez pas la lumière, ou alors préparez vous au pire.

Quand on lit Bernard Minier, on est happé par la précision de l’écriture, pas une virgule, pas un point qui n’ait sa place. Pas un mot qui soit de trop. La manipulation est à ce prix. Parce que l’auteur nous conte une manipulation qui est le cœur de son roman, mais surtout il manipule son lecteur avec des événements hyper violents, on est mal en point, captivé par ce qui n’est pas l’essentiel. La dérive, on voudrait quelque chose qui part en violence et on est frustré.
C’est froid, c’est implacable. Donc plein la gueule, la violence est ailleurs, là où on l’attend pas, dans la parole, dans le regard, et dans cette écriture tellement précise qu’il nous hante même après avoir refermé ce livre. Vous le lisez et on s’en parle, comme d’hab. 

Bernard Minier a reçu le Prix Dora-Suarez.

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