Serais tu aussi sage que la neige et pure comme la glace que tu n’échapperais pas à la calomnie. William Shakespeare
C’est un voyage vers l’enfer, une odyssée de violence, où chacun se reconnaîtra. Un désert de glace en Ukraine, une chasse à l’homme. Il ne fallait pas tuer, le pendre, cet homme squelettique tirant derrière lui son chariot avec deux enfants dont l’une était amputée d’une partie de sa chaire. Une nouvelle injustice dans ce monde Stalinien qui nie toute individualité et engendre des réactions d’une violence inouïe. Alors disparaît une petite fille dans ce village qui a sacrifié un innocent, l’a regardé tourner dans le gel au bout de sa corde. Il était une victime.
Victime d’un prédateur, lui même victime d’un système : prédateur ou victime ?
Luka se lance à la recherche de son double, chasseur contre chasseur, sniper contre sniper.
Son double c’est le mal, celui qui tue pour la chasse et la poursuite. Lui, il veut représenter le bien, l’avenir, l’après Staline (un grand prédateur). Mais il lui faut tuer cet être abject dont le seul soucis est d’être pourchassé, pour le plaisir de la traque.
Luka passera par la torture, la détention, mais jamais n’oubliera son objectif, tuer le mal.
A cette occasion il faut souligner que la personnage de Lermentov est particulièrement travaillé, on se demande qui de Luka et lui est le héros de ce roman.
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