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La mer ça baisse jamais, à mon avis quelqu’un rajoute de l’eau.  Jean-Marie GOURIO

Comme intitulé sur la quatrième de couverture:
« Une mer de cadavres dans un océan de magouilles ». Deux cadavres repêchés dans la baie de Somme, une journaliste revenue sur ses terres natales après avoir parcouru le monde en tant que grand reporter qui travaille maintenant pour « le courrier Picard » journal local dont le rédacteur en chef n’est autre que son ex-mari et père de sa fille.

Henri LECUYER major de gendarmerie de son état, complètement décalé dans cet environnement (il vient du var, imaginez le choc thermique) et qui n’est pas insensible au charme et à l’intelligence de Mireille PANCKOUKE journaliste pré-citée.

Albert EMERY sort de prison bien décidé à récupérer sa part du butin des braquages pour lesquels il est tombé et s’acheter un bateau pour aller vivre en Nouvelle Calédonie.

Une association écologique « Mare Nostrum » qui veille sur le littoral et mets souvent son nez là où d’autres aimeraient rester discrets.

Un patron de pèche qui fait la pluie et le beau temps au sein de la municipalité : Victor LELEU.

Un gérant de bar à hôtesse, trempé dans le milieu : RAYMOND.

Un châtelain, un évêque, un candidat aux élections, un avocat, un médecin, un critique cinématographique……

Tout ce beau monde entre dans une danse mortelle, ponctuée par des morceaux de bravoure d’une drôlerie extraordinaire. La chasse à cour au château en est un des plus beaux.

La baie de Somme est un personnage à part entière. James HOLIN s’emploie à nous faire ressentir cette lumière si particulière qui éclaire la pluie, le froid, la mer.

C’est une sorte d’immersion comme j’aime le vivre en lisant un ouvrage, c’est à dire que très vite les images s’imposent, elles s’imposent d’ailleurs si bien qu’il m’est apparu toute cette histoire en BD, c’est pour cela que j’ai demandé à mon ami Philippe BROCARD (auteur, dessinateur et président de LYON BD FESTIVAL) de croquer les personnages, je vous en livre deux:

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Quant à l’intrigue elle est rondement menée car emplie de coups de théâtre. Ce qui aurait pu être un polar convenu devient un très bon roman noir et social. Ce qu’il faut d’insolence, d’action, d’amour. J’y ai vu une référence à l’univers de Simenon, la truculence en plus.

James HOLIN est nominé pour le Prix DORA-SUAREZ-leblog 2016, catégorie 1er roman.

Retrouvez la chronique de son 2ème roman : Un zéro avant la virgule, ainsi que son interview par Dora-Suarez.