Un homme décent n’en bat pas un autre à mort. Víctor del Arból
Hôpital psychiatrique de Gaustad, Oslo.
A l’aube d’une nuit glaciale, le corps d’un patient est retrouvé étranglé dans sa cellule, la bouche ouverte dans un hurlement muet. Dépêchée sur place, la troublante inspectrice Sarah Geringën le sent aussitôt : cette affaire ne ressemble à aucune autre. Et les énigmes se succèdent : pourquoi la victime a-t-elle une cicatrice formant le nombre 488 sur le front ? Pourquoi le personnel de l’hôpital semble si peu à l’aise avec l’identité de cet homme interné depuis plus de trente ans ?
Pour Sarah, c’est le début d’une enquête terrifiante qui la mène de Londres à l’île de l’Ascension, des mines du Minnesota aux hauteurs du vieux Nice. Soumise à un compte à rebours implacable, Sarah va lier son destin à celui d’un journaliste d’investigation français, Christopher, et découvrir en exhumant des dossiers de la CIA, une vérité vertigineuse sur l’une des questions qui hante chacun de nous : la vie après la mort…
Et la réponse, enfouie dans des laboratoires ultra-secrets, pourrait bien affoler plus encore que la question !
Je me suis dédoublé à la lecture de ce roman, autrement dit je l’ai lu deux fois en une. Cela peut paraître nébuleux ou prétentieux mais j’y viens, doucement de mon impression. Première impression : un thriller qui démarre sur les chapeaux de roues, avec un décor gothique, un psychiatre inquiétant au possible, une victime vraisemblablement morte dans une souffrance psychique atroce, une enquêtrice magnifique, qui ne sert jamais la main de personne, refuse tout contact physique et ne prend jamais la parole en premier, une carrure de héros.
Et puis tout explose.
Et nous basculons au contact de Christopher dans un monde d’aventures entre Bob Morane et Jules Verne : une île mystérieuse, une course contre la montre et contre des « méchants » caricaturaux, des labos secrets enfouis, des mines qui dissimulent d’autres projets, des hommes d’affaires et des politiciens impliqués dans un vaste projet initié par le troisième Reich. Et là, deuxième impression. Nicolas BEUGLET s’est fortement documenté, les événements et les découvertes sont réels… les expériences humaines aussi.
Je n’étais plus chez Bob Morane, j’étais dans la folie des hommes quand ils veulent toucher l’éternité, et tout particulièrement, ces hommes-là, ces prédateurs de l’humanité, ces initiateurs de la destruction massive. Là, prend toute la force du CRI, ce cri muet inscrit sur la face de 488, lui qui n’a jamais parlé, seulement hurlé sa souffrance lors des expériences iniques de ces savants fous malheureusement bien réels.
île de l’Ascension.
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