Couverture de Ringo Benoît-Marie LecoinUn clébard si vous voulez le rendre con, suffit de le tabasser sans raison. Un homme c’est pareil, à part que c’est plus simple. Pas besoin de lui cogner dessus, même pas. Se foutre de sa gueule, ça suffit. Marie-Sabine ROGER

Élevé par sa mère alcoolique et violente dans une caravane échouée au bord de la frontière mexicaine, Ringo se libère en la quittant, direction Los Angeles

Ringo est une saleté de gosse à la vie piétinée, élevé comme un clébard dans un road trip délirant où la démence prend le pas sur toute autre raison. Ringo, pas de péché, pas de morale ! Pas d’agissements méthodiques des sérials killers. C’est bileux, violent, désaxé… C’est la fuite en avant.

Et puis c’est une formidable traversée de la société américaine, avec dans l’ordre d’apparition :

Les “Laissés pour compte”, la vie dans une caravane pourrie, l’alcool et la prostitution, la haine pour un fils “différent”, les coups qui pleuvent et encore l’alcool, le sexe, la crasse…

Les “Hippies”, la vie en communauté dans un van, l’amour libre, le rêve d’un Eldorado rempli de musique, de paix, et encore le sexe et la dope…

Les “Vétérans du Viêt-Nam”, mutilés, accrocs à l’héroïne, dépendants d’une allocation mensuelle claquée en une soirée dans l’alcool, la dope, le sexe…

Les “Hors la loi”, le racket, la prostitution, le porno, l’ultra-violence et toujours la dope, le sexe…

Au cours de ce roman, Ringo va participer à tout cela. Mais Ringo a deux secrets, il n’est pas fait comme tout le monde et il aime tuer, tuer juste pour le fait d’ôter la vie, c’est pulsionnel, ça le hante en permanence et ça éclate. Alors, à la fin du récit Ringo va devoir affronter ces deux secrets, et la violence cédera la place à la barbarie.

Cet ouvrage est le premier roman d’une série intitulée : La Fresque monstrueuse, après la lecture de ce premier volet je suis en attente de découvrir les suivants, regrettant que cette fresque ne bénéficie que d’une diffusion quasi confidentielle.

Je joins deux liens cinématographiques : Bad Boy Bubby.

Ludovic FRANCIOLI