La vie est un jeu dont la règle numéro 1 est la suivante : Attention, ce n’est pas un jeu, soyons sérieux. Alan WATTS
Belle maison dans un quartier calme d’Amiens, salaire confortable, vie de couple parfaite… Vincent Verlaine a tout pour être heureux. Enfin, avait. Bientôt, une rencontre bouleverse son existence. Michaël Evrard, son nouveau voisin, lui propose d’intégrer la “boîte”, une société aux missions obscures. S’il devient son associé, sa vie changera. Elle bascule. Sa femme Linda est enlevée.
La condition de sa survie ? L’obéissance totale de Vincent. De son côté, la police le suspecte d’avoir orchestré le drame. Seul le lieutenant Lescure doute de sa culpabilité. Dévasté, Vincent doit fuir. Le sort de Linda le rattrape et les ordres de Michaël tombent. Dans sa course contre la mort, il rencontre Erwan, un ermite au passé douteux, qui accepte de l’aider. La cabale aura-t-elle raison de Vincent ?
Lu en un seul voyage.
Johann MOULIN a lancé l’aventure à grande vitesse sans temps morts, pas moyen de reprendre sa respiration. Même si pour des vieux routiers du thriller l’intrigue nous rappelle quelque chose de déjà vu ou déjà lu ça marche encore. Obsédé que j’étais par les réminiscences du film “The Game” avec Michaël Douglas, je n’ai cessé de penser “fais pas ça”, “ne nous fais pas un twist”. Mais Johann MOULIN va jusqu’au bout. Noir c’est Noir et il n’y a pas d’échappatoires, peut-être une vague lueur d’espoir à la fin sur fond de gâchis, de dépression, de vie perdue.
Un Jeu, un jeu de pouvoir, aux mains de rares privilégiés qu’on sent observer de loin sans aucun état d’âme, ils sont les chefs d’orchestre de leur plaisir, de leur excitation, au deuxième rang sont les joueurs qui risquent de tout perdre, et en bas les “pions” qui ont déjà tout perdu mais ne le savent pas encore.
Une atmosphère paranoïaque, un rythme d’enfer, une descente aux enfers et même pas de résurrection à part peut-être pour le personnage auquel on s’attendait le moins. Mais Noir c’est Noir avec Johann MOULIN.
Ludovic FRANCIOLI
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