EUSKAL HERRIA, la patrie des basques.
Il y a quelque chose de roussi au Pays basque. Le meurtre d’un haut gradé de la police menace d’impliquer jusqu’à la ministre de l’Intérieur. Le commissaire Ferdinand Irriguaray , -plus passionné par le vin, les astres et le jardinage que par son métier de policier et dont la réputation du plus mauvais flic de France n’est plus à faire – est chargé de l’enquête. Avec l’aide de Benat et Mariano, ses deux fidèles adjoints du commissariat de Tarroa, l’enquête semble décidément mal engagée. Mais en partant en quête de la mystérieuse Alba Xala, Irriguaray va lever le voile sur des histoires que bien des gens aimeraient oublier par ici…
Un personnage atypique, une originalité de ton, une enquête hors norme parce que menée par des personnages hors normes. On est chez les pieds nickelés.
Des enquêteurs délirants, une justice prête à tout pour que la vérité ne se fasse, même à cautionner des thèses plus que loufoques – pour faire avancer la procédure -. Irrigaray est un anti-héros, un antipersonnage, le contraire de tout ce qu’on peut attendre d’un policier. Son but est d’être reconnu tellement mauvais afin d’obtenir sa mutation dans une montagne reculée du Pays basque. Il voudrait ne servir à rien et cultiver son jardin en regardant les étoiles. Mais il est double, sa dilettante est vite rattrapée par son intuition sans faille et son désir de faire éclater la vérité.
C’est tout ce qu’il veut cacher qui est en correspondance avec tout ce qui se cache dans cette région minée par des guerres intestines, des rebellions, des souhaits d’indépendance, des prises d’armes, des morts, des assassinats, du terrorisme de part et d’autre, terrorisme d’état ou terrorisme de factions.
Irrigaray devra renoncer à ses vœux pieux d’oubli pour affronter un passé qui lui n’est pas encore prêt à être oublié ou pardonné.
Ce roman est sélectionné pour le Prix Dora-Suarez 2017.
Ludovic FRANCIOLI
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