Si Cendrillon avait eu une horloge dans le cœur, elle aurait bloqué les aiguilles à minuit moins une et se serait éclaté au bal toute sa vie. Mathieu MALZIEU
Fuir : Milica n’a pas d’alternative. Parce que son mari est mort, dans sa maison réduite en cendres. Parce qu’elle ne sait ni qui l’a rendue veuve ni qui pourrait lui venir en aide.
Parce que dans chaque ville qu’elle traverse, d’un bout à l’autre de l’Europe, de nouvelles questions se lèvent et de nouveaux cadavres tombent.
Alors elle continue. Sans savoir si sa course la rapproche de la délivrance ou de sa propre fin.
Voilà un polar totalement paranoïaque.
Une course-poursuite où l’on sait qui est traqué mais jamais qui poursuit Milica, des inconnus, des gens connus, des anciennes relations devenues des ennemies, n’importe qui est un tueur potentiel, un reflet dans une vitrine, le client d’un café, le réceptionniste d’un hôtel… tous sont des dangers.
Le lecteur est emporté dans les bagages de Milica dans sa course folle à travers l’Europe.
Mais quand et où aura-t-elle la possibilité d’être à l’abri ?
Et bien sûrement pas dans la dernière partie du roman qui nous remet la pression.
En bref, vous l’aurez compris, L’expérience Cendrillon est un polar en apnée, un film de Luc Besson sous acide qui va vite, très vite et pour ma part parfois trop vite, mais le parti pris de l’auteur est parfaitement assumé, l’écriture, la construction jouent le jeu à fond, même la présentation d’édition ne laisse pas le temps de s’attarder : une couverture (plutôt bien réussie), un feuillet (le titre et recto les ouvrages de l’auteur) et BOUM ! C’est parti pour 360 pages.
Ludovic FRANCIOLI
Votre commentaire