Le wendigo est une créature surnaturelle du folklore des amérindiens. Il est le plus souvent décrit comme un monstre anthropophage ou comme un esprit malfaisant possédant les humains et les rendant cannibales.
La croyance au wendigo était attestée chez les Amérindiens de culture algonquienne particulièrement répandue aux États-Unis et au Canada, le long de la côte atlantique et dans la région des Grands Lacs.
De nos jours, chez les indiens algonquiens actuels, le mot wendigo est utilisé comme synonyme de monstre ou pour désigner n’importe quelle névrose ou folie chez une personne, mais sans forcément faire allusion au monstre anthropophage des anciennes croyances.
Dans le parc de La Mauricie au Québec, Hugues et Lazare, deux gardes forestiers, sont attaqués par des bêtes qui pourraient passer pour un ours et un loup… si elles ne se tenaient sur leurs pattes arrières.
Menant l’enquête, ils se tournent vers le vieux Jack, descendant du peuple indien metiikamek. Par son entremise, il vont découvrir que la terre est le théâtre d’un immense combat secret entre les hommes et les monstres…
Comment faire revivre les grands mythes lovecraftiens en les parsemant d’une pointe de DC Comics, c’est tout l’art dont fait preuve Chrysostome Gourio.
Le wendigo, Celui qui marche sur le vent, attend son heure tout comme Cthulhu.
Le monde souterrain est régi par les Très Anciens comme Dagon régnait au cœur de la terre.
Ce roman est une épopée régie par la magie ancestrale des peuples amérindiens qui semblent être les seuls en possession du savoir capable de sauver le monde de l’invasion des monstres qui se tapissent dans l’ombre ou au cœur d’un vortex au centre de la terre. Les Amérindiens ont mis en place des “veilleurs”, des “aèdes”, doués de pouvoirs surnaturels qui leur permettent de repérer tout changement dans la structure cosmique et ainsi alerter les chamans.
Nos deux gardes forestiers doivent faire l’apprentissage de la magie au prix de leur vie et se résoudre à ne plus jamais être ce qu’ils étaient auparavant.
C’est en tous les cas un roman qui m’a fait un immense plaisir de lecture et le clin d’œil de la fin laisse présager un retour de La Brigade des Chasseurs d’Ombres, nous les accueillerons les bras ouverts.
Ludovic Francioli
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