La télévision n’est pas faite pour être regardée mais pour qu’on y passe. Noël Coward

Perceval est au top, adulé, reconnu, jalousé ! La grande tchatche, son émission en prime time, est un succès colossal. Le public adore, l’audimat est au sommet, la productrice est comblée…

Pourtant, quelqu’un veut la peau de Perceval et s’acharne sur lui. Pourquoi ?

Pauvre clown effrayé sur la piste du grand cirque médiatique, Perceval se voit contraint de quitter la scène et de prendre la fuite. Mais son persécuteur le traque. Perceval, pétrifié, découvre alors que la télé réalité est devenue pour lui…réalité.

Il est au bord du gouffre mais ne veut pas être éliminé, quitter les sunlights et sortir du jeu. Ce serait pire que mourir !

Alors, à l’heure des fake news, du complotisme et de de la victimisation triomphante, il n’a plus qu’une seule solution pour survivre : se lancer dans le vide.

Vous êtes une personnalité reconnue de la télé, vous animez une émission qui allie la vulgarité et sans doute l’actualité, la méchanceté et la bêtise…

Mais vous accédez à la célébrité en vous fixant un objectif : “asticoter”, comme le dit Perceval, des politiques, des personnalités et vous vous enfoncez très vite dans l’odieux, la méchanceté, il faut fournir l’audimat, il faut que plus personne ne puisse se passer de vous, même ceux que vous maltraitez, vous devenez un authentique salaud et bientôt un “loser magnifique” car chaque médaille a son revers.

Perceval, avec beaucoup de souffrance m’a mis dans une situation de réalité de TV “soit disant de réalité”, je ne nommerai pas cette émission ni son producteur-animateur, cet homme avide de notoriété, barbu, s’affublant de pseudos les plus ridicules, n’hésitant pas à faire des “blagues homophobes” ou encore à “voler” des baisers de ses invitées. Il est producteur sur une chaîne TV Je ne ne le nomme pas, il se reconnaîtra, il est sans doute la honte de la TV, et j’assume ce que je dis.

Perceval n’a pas la chance d’être le producteur de son émission, il a une productrice, un personnage de roman noir classique, une femme fatale.

En plus il a un rival, quand on devient “has been” selon sa production, on doit partir.

Tous les moyens sont bons pour éliminer une personne télévisuelle, mais ce qui fera grimper les scores, c’est encore qu’il meurt, car, le virer ferait scandale dans les tabloïds. Alors l’entreprise se met en place, maladroitement mais suffisamment inquiétante, les tentatives se répètent, l’urgence se fait sentir, il va falloir en finir. Mais ce sera sans compter sur ce qui fait ces personnages : la notoriété retrouvée avant la vie. Le roman est magistralement construit, il m’a énervé, fait bouger,j’ai aimé Perceval…et pourtant.

Ce roman est d’une brûlante actualité.