Le venin insidieux du passé se mêle au présent et l’empoisonne. Moses Isegawa
Suite à un événement tragique, l’ex-lieutenant de police Franck Mattis se voit forcé de retourner sur les terres de son enfance. Il y retrouve d’anciens camarades de lycée. A commencer par l’envoûtante Esther, devenue chargée de communication pour le compte d’un candidat à la mairie sans scrupules. Mais aussi Valéry, le boss redoutable d’une boîte de nuit dans laquelle de jeunes femmes sont contraintes à la prostitution.
Il y a aussi Ben, le passionné d’informatique qui végète dans son appartement en compagnie d’une étrange créature. Cécile, la secrétaire soumise aux jeux pervers de son employeur ; Warren, l’amant stupide et incontrôlable ; ou encore Moe, l’homme de main impitoyable qui ne rêve que de se retirer au calme avec ses chiens.
Franck Mattis se voit plongé au cœur d’un monde qu’il ne connaît que trop bien, celui de la nuit, de la violence, du mensonge et de la désespérance. Une fois encore, il lui faudra lutter contre ses propres démons, et qui sait, peut-être enfin trouver la paix…
En moi le venin est l’archétype du roman policier ou du roman noir c’est selon. Comme un best of de tout ce qu’on a pu lire ou voir au cinéma depuis les années cinquante, tous les personnages ont quelque chose d’intemporel, nous aurions pu les croiser chez José Giovanni, croiser Lino Ventura ou Alain Delon.
A lui seul ce roman est la quintessence du genre, mêlant intrigue à l’ancienne et actualité du ton.
Je ne sais pas si c’est moi qui ai dévoré cet ouvrage ou si c’est l’ouvrage qui m’a happé mais je l’ai lu d’une seule traite.
J’avais déjà beaucoup aimé les précédents romans de Philippe Hauret, mais celui là est sans aucun doute mon préféré. Je vous le recommande fortement, c’est magnifiquement écrit, c’est passionnant, les personnages sont très justes… les superlatifs me manquent.
Ludovic Francioli
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