Mon cerveau devient comme une toile d’araignée, la vie n’y peut plus passer sans se faire prendre. Jules RENARD
Isabel Gros est une miraculée. Seule survivante d’une fusillade, elle a passé deux semaines dans le coma. Contrainte d’abandonner sa carrière de critique d’art et ne supportant plus la vie citadine, elle quitte Paris avec son mari, pour s’installer dans leur nouveau chalet, au cœur des Vosges. Souffrant de graves séquelles, Isabel pense se reconstruire grâce à la peinture. Mais le malaise qu’elle ressent dès son arrivée va rapidement se transformer en terreur.
L’atmosphère envoûtante et sombre des Vosges contribue à maintenir un climat oppressant, lourd de menaces sourdes qu’on a peine à identifier.
Ce chalet, immense, perdu au bout d’un chemin de terre à l’orée de la forêt, avec pour seul voisinage, un autre chalet à l’identique dont on ne voit jamais les occupants… Parfois une voiture.
Une aide-ménagère trop sympathique et dévouée.
Un mari qui s’absente et qui, lui, semble entretenir des relations avec les voisins.
Isabel, dans son isolement, va commencer à douter de tout et de tout le monde, se laisser envahir par ses cauchemars qui la terrorisent. Elle tente de reconstruire le puzzle de sa vie à travers ce qu’elle appelle des “bulles de mémoire crevant à la surface”. Mais ce qu’elle va découvrir risque fort d’accentuer la fragmentation de sa personnalité et mettre sa vie en péril une nouvelle fois.
Vous l’aurez compris, c’est un suspense XXL.
Une construction du récit calqué sur les fragments d’Isabel qui entraîne le lecteur dans un tourbillon.
Nombre de fois, je me suis retrouvé en apnée pendant ma lecture, comme happé par les terreurs d’Isabel.
Un conseil aux futurs lecteurs : prévoyez de votre temps quand vous ouvrez ce roman.
Ludovic Francioli
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