chronique dora suarez Freeman - Roy Braverman

L’Arménien est altruiste, parfois. Ça te laisse un million huit. Roy BRAVERMAN

Le Freeman de Hunter a pris de l’âge, le fougueux flic affrontant le mal et les les balles pour sauver sa fille s’est retiré en Louisiane, ce comté ravagé par les cataclysmes météo et la gangrène de la pègre qui prolifère aussi sûrement que les bourrasques de vent et de pluie.

Dans ce paysage apocalyptique vont s’affronter deux flics aux motivations totalement éloignées pour faire tomber le géant de la mafia locale : Sobchack, un homme très en colère d’avoir perdu une énorme somme d’argent durant la tempête. Un personnage atypique qui tue aussi goulûment qu’il absorbe des cocktails improbables tout au long de la journée. Pendant que Freeman continue à protéger sa fille, que le danger rôde autour d’eux, Mardiros, le collecteur de dettes s’immisce dans le jeu, un jeu de dupes dont il sera la clef de voûte.

Si nous retrouvons avec un plaisir immense le personnage de “l’Arménien”, je suis resté frustré de ne pas recroiser Hunter, lui dont le corps n’a jamais été retrouvé, il semble que cette frustration me restera chevillée puisque Freeman est le dernier d’une trilogie en tous points remarquable, qui mérite une place de choix dans toute bibliothèque digne de ce nom.

Chronique écrite au son de Interpol “Live ghosts in Paris”.

Ludovic Francioli

Voir aussi la chronique de Hunter, du même auteur.