“Martyr, c’est pourrir un peu.” Jacques Prévert

Scènes d’horreur à Monplaisir ! Un psychopathe s’en prend à de vieilles femmes. Il les assassine d’une manière particulièrement abjecte et signe ses forfaits d’une rose bleue. Ne laissant aucune trace derrière lui, il parvient même à orienter les policiers sur une fausse piste.
Sa hiérarchie et le parquet mettent la pression sur le commissaire Abel Séverac pour qu’il neutralise l’auteur de cette morbide série dans les plus brefs délais.
Plus facile à dire qu’à faire !

Pendant ce temps, l’équipe de la capitaine Sensibon mène l’enquête sur l’exécution d’un ancien flic. Elle va croiser la trajectoire d’un couple de tueurs à la cruauté sans limites…

En langage vélocipèdique je dirais que Jacques Morize a changé de braquet (rapport de démultiplication entre le pédalier et le pignon d’une bicyclette), en gros et pour faire clair il passe à une vitesse supérieure.

Le temps des bistrots et des apéros-reflexions semble pour l’instant suspendu, il y a urgence et ce sera sans gaudriole (ou presque), le temps est à l’action, la traque, l’ennemi est redoutable et la guerre est engagée pour le battre de vitesse (le mot “guerre” est employé ici à bon entendeur, j’écris ma chronique quelques jours après l’allocution du Président Macron, il est de bon ton de…).

D’ailleurs en parlant de ton, j’ai trouvé dans cet opus une tonalité “américaine” qui n’était pas pour me déplaire, le couple de sérial-killers, la cruauté des meurtres, l’expansivité de l’horreur et l’originalité des victimes car jusqu’à présent on éventrait, on éviscérait, on mutilait de jeunes et plantureuses jeunes femmes ayant toute le vie devant elles (c’est pourquoi on leur ôtait), mais là c’est à la fin de vie que l’attaque est menée, on n’a jamais vu ça, c’est inconcevable et pourtant il y a bien une raison…

Le meurtre ne conçoit aucune limite, Jacques Morize l’a parfaitement compris.

 

Ludovic Francioli