Le grand argument du fascisme est de dire “tout le monde se tait, mais nous, nous disons la vérité”. Nicolas Bedos
Toulouse, 26 janvier 2003. Trois adolescents sont enlevés. Des photos de leurs cadavres ornent peu après les murs de la ville. Leur meurtrier, Marco Mariotti, disparaît dans la Garonne six mois plus tard pour éviter son arrestation. 26 janvier 2013. Mariotti, présumé mort, est aperçu près de l’endroit où l’on commémore l’événement. Une chasse à l’homme démarre aussitôt. Mais quand Eddy Le Dantec, garde du corps d’un ambitieux leader populiste, et Alice Fauvarque, reportrice en quête de résilience, débutent leur enquête sur le fugitif, la grande manipulation a déjà commencé..
Bien sûr, il y a quelque chose de caricaturale dans ce roman, les traits sont exacerbés, les caractères traités souvent à l’outrance et je ne dirai pas “ malheureusement” car c’est ce qui fait sans doute l’essence, le carburant de ce récit.
Le journalisme d’investigation contre la politique corrompue.
Dans notre réalité quotidienne rien n’est rationnel et tout peut arriver, mais comme nous sommes dans une œuvre de “fiction” tout ira beaucoup plus vite, sera démultiplié dans le temps et l’avenir s’assombrira telle une nuée orageuse s’étendant sur cette belle ville rose avant de s’étendre à perte de vue sur notre monde.
Si personne n’y fait quelque chose, si le martyr ne ressurgit pas d’entre les morts, armé de sa seule vérité, le mal et la violence vaincront.
Les vies et les morts de Marco Mariotti nous conte cette incroyable histoire d’un homme prêt à renaître pour faire éclater sa vérité, d’un autre homme prêt à tout pour instaurer le chaos avec à ses côtés des troupes hypnotisées dont le seul ressort est la violence extrême pour offrir à son leader les moyens financiers d’assouvir sa puissance.
On pourra considérer que chaque personnage est un melting pot de nos énarques, de nos communicants et parfois de nos voisins, à nous d’opérer ce collage de personnalités.
Ludovic Francioli
Votre commentaire