uppercuts sandrine durochat la mule sandrine durochat Il y a ceux qui dévorent et ceux qui sont dévorés. C’est un bon principe de départ. Et ceux qui dévorent sont-ils plus immoraux que ceux qui sont dévorés ? John Steinbeck

La mule est en retard. Rien ne s’est passé comme prévu et Sadia, la petite pute de la cité d’Echirolles, a bien morflé et puise dans ses dernières ressources pour faire face. Elle doit trouver une solution afin de sauver son frère et réchapper au clan Zerguit qui veut récupérer la cargaison et lui faire la peau. Lancée en pleine nuit dans une course folle, la jeune femme va affronter les caïds de sa banlieue, des flics chauffés à blanc et la pègre locale.

Depuis onze mois, Sadia écoule la drogue du Fennec sur la région iséroise. Mais la belle veut plus. Pour s’affranchir et régner sur le marché de la dope, Sadia décide de frapper fort et va se transformer en une féroce cogneuse bien déterminée à se hisser au sommet de la chaîne alimentaire. Sur fond de conquête de territoires et de prises de guerre, les clans se forment et s’organisent. Femmes fatales, hommes corrompus et victimes innocentes s’affronteront jusqu’à la mort.

 

Avant de saluer le talent de l’auteure, je souhaite saluer l’originalité de la maison d’édition Lamiroy des ouvrages en format 10 cm/14 cm parfaitement réalisés, c’est un bonheur.

Parlons maintenant de Sandrine Durochat, avocate et écrivaine de romans, de nouvelles noires, mais surtout de ces deux nouvelles, l’une complétant l’autre qui m’ont apparu comme les deux premiers chapitres d’un roman en devenir.

Quel punch ! Quelles références !

Si une comparaison devait se faire je n’hésiterais pas une minute, elle est le pendant féminin de Cédric Cham. Peut-être ont-ils en commun leurs rapports professionnels avec le crime.

J’ai été scotché, ça déboule à 200 à l’heure, il n’y a pas de place pour l’apaisement, une foultitude de protagonistes, et là on sent la pro, le récit reste fluide et chacun reste à sa place.
C’est super chaud, il y a de la baston, la violence est le leitmotiv de ces nouvelles, mais cette violence n’est jamais gratuite, c’est là tout le talent de Sandrine Durochat elle est nécessaire et indispensable.
Attendez vous à prendre une grande claque .

Ludovic Francioli