Si tu retires de notre vie ce qui est sans équivoque, il ne reste plus qu’une bergerie sans loup. Robert MUSIL
Commandant au sein de la criminelle de la P. J. de Metz. Samuel Steiner est appelé en urgence à Nice. Dans une zone industrielle désaffectée, le corps d’un homme victime d’un règlement de comptes a été retrouvé calciné. Tout laisse croire aux enquêteurs qu’il s’agit du père de Samuel, disparu depuis des années. L’identification les détrompe, mais il ne fait en revanche aucun doute que Joseph Steiner était lié à ce membre de la pègre locale. De nombreux indices le rapprochent aussi de Jean-Michel Auban, un présumé tueur en série surnommé « le Berger de Caussols ».
Alors qu’à Metz, sa fille Rebecca vient d’enterrer sa mère et se retrouve entraînée par son petit ami dans un réseau de pornographie virtuelle. Samuel part à la rencontre du tueur emprisonné et de son ancienne compagne, Nadine Morel. Le couple a encore tant de secrets à dévoiler, mais Samuel est-il prêt à entendre l’indicible ?
Il y a trois histoires dans ce roman, trois histoires qui bien sûr s’entrecroisent pour une œuvre de docu-fiction.
La première est une histoire de gangsters la plus classique qui soit, un grand chef mafieux inconnu des sbires qu’il fait recruter par son second, Jean-Michel Auban, pour effectuer des casses ultra-violents.
La deuxième tient dans le témoignage de la compagne de Auban, celui-ci serait un tueur sadique, avide de meurtres et qui plus est nécrophage semant la terreur chez tous ceux qui le croisent.
La troisième, c’est toute la problématique professionnelle mais aussi affective que rencontre le commandant Samuel Steiner. En effet, sur la piste de son père disparu il croise la piste de Auban déjà incarcéré avec de forts soupçons que son père ait pu être recruté au sein du gang. Pendant ce temps là sa propre fille sombre au sein d’un réseau pornographique, elle est violée, filmée et c’est toute sa vie qui menace de s’écrouler en enfer.
Très cruel dilemme que de vouloir protéger sa fille à Metz et élucider la trajectoire de la disparition de son père dans l’arrière pays niçois.
J’ai lu ce livre comme il se présente, c’est à dire un page-turner mais avec un sentiment de malaise de plus en plus prégnant, non pas comme on pourrait l’imaginer de par la personnalité “perturbé” de Auban, mais par le comportement de Steiner vis à vis de sa fille qu’il confie au beau-père alors qu’elle sombre dans un gouffre de violence, d’ignominie, elle n’a que dix sept ans et elle joue sa peau, ou pour le moins son équilibre mental, en tous les cas sa vie.Alors que Steiner de par sa position serait en mesure de faire cesser tout cela, il reste sourd aux alarmes qui lui sont transmises, s’arc-boutant sur la recherche de son père.
C’est pour cela qu’insidieusement j’ai détesté ce personnage et ce ne sont pas les retrouvailles engluées de bons sentiments ni ce happy end qui m’ont réconcilié avec lui, l’égoïsme est au cœur de la nature de cet homme.
Ludovic Francioli
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