Les gens déjà chargés de leur propre misère sont ceux qui entrent davantage par la compassion dans celle d’autrui. Jean de La Bruyère
Lucio, ex-braqueur meurtrier, Saïdi, brisé par son travail durant des années dans des ONG et Paul le chauffeur routier, se sont construit une vie discrète au sein d’une petite commune française, pensant que là, il ne leur restait qu’à vieillir paisiblement et à oublier.
Un évènement anodin, lié à un phénomène d’ampleur mondiale va bouleverser tout ce petit monde, révéler chacun d’eux aux autres, transformer leur quotidien en une course éperdue contre la montre, bousculer leurs certitudes à coups d’amitiés improbables, d’aides inattendues et de drame humain.
Moi, ce roman je l’ai vécu en Provence, je l’ai vu en Provence, il s’est imposé à moi non par ses paysages et son environnement mais par le lien qui rattache les gens entre eux, par ce débordement d’humanité qui m’évoque Pagnol, qui m’évoque ce cinéma des années 30 ou 40 ou plus récent le cinéma de Robert Guédiguian.
Ce roman se lit, et plutôt aisément, mais aussi il se regarde comme un film, c’est un mélange d’amour entre l’écriture si belle et les images qu’elle suggère. aucun mal à donner corps aux personnages, mon casting de rêve s’est imposé dès les premières pages et m’a accompagné jusqu’à la dernière ligne.
Je vous le livre, avec une certaine gourmandise.
LUCIO : Jacques GAMBLIN
PAUL : Gaspard ULLIEL
SAÏDI : Rachid BOUCHAREB
JOE : Eric CANTONA
HUBERT : François BERLEAND
OLGA : Valérie BONNETON
Accompagné de ceux là et des autres j’ai vécu une merveilleuse aventure de lecteur, j’ai été touché, ému par tant de sentiments, qui ne sont d’ailleurs pas que des bons..sentiments car les travers des hommes s’expriment aussi dans ce roman, si la beauté du texte, du récit, nous illumine, nous ne sommes pas dans un monde de “bisournous” car ici la réalité est dure, parfois mortelle, elle est comme la vie, cette vie qu’il va falloir choisir d’abord dans un anonymat de conspirateur pour créer ce vent d’humanité, ce besoin de lutter, puis dans un grand éclat de fièvre pouvant conduire à la mort ou à la renaissance, cette partie est d’ailleurs magistralement mise en scène sous forme théâtrale, et enfin à une alliance ouvrant le champs de tous les possibles, un avenir à partager, une lutte à mener, ensemble…
Ludovic Francioli
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