Noir Côté Cour par Bablon
https://www.youtube.com/watch?v=-epihrIZXpM

Dans un immeuble parisien, les habitants de chaque étage ont leurs sombres secrets…

Paris. Un immeuble ancien avec une cour pavée. Cinq étages. Fin de semaine calme. Si ce n’est que… Que la grosse fête au quatrième chez ces trentenaires bien dans leur époque tourne mal. Qu’au premier, un des deux Lettons de passage dans la capitale a pris un éclat de grenade GLI-F4 dans le dos et saigne comme un bœuf. Que l’homme du deuxième qui a accueilli une sans-papiers ne rêve que de la baiser. Que la belle étrangère sait particulièrement bien calmer les ardeurs des hommes qui se croient tout permis. Que le jeune du cinquième connaît tout des horreurs commises par le salaud du deuxième et qu’il ne va pas en rester là. Que l’importateur de pistaches qui habite au troisième a pris une balle dans la tête. Mais qui pourrait affirmer que dans ce nid de vipères l’amour ne pourrait pas éclore ?

je me permets de citer Emmanuel FLEURY :

« Dans ses romans, Jacques Bablon va toujours à l’essentiel. Dès l’ouverture du polar, l’ambiance est bien là, donnant envie d’aller plus loin, de lire encore et encore. Avec lui, pas le temps de souffler, on ne lâche pas le livre tant qu’il n’est pas terminé. Des romans noirs dignes des plus grands. » Emmanuel Fleury

L’allégorie est un peu facile et je m’en excuse, mais j’ai dévoré ce roman comme un mille-feuilles, cette pâtisserie si fragile et si complexe à fabriquer car chaque couche ne tient que par l’excellence de la suivante et ainsi de suite.
Le rapport est donc tout à fait identifiable entre une succession de couches et une succession d’étages d’un immeuble, le nombre est sensiblement identique, cinq étages et un lien entre chaque…c’est tout l’humour de Jacques BABLON…une goutte d’eau, une fuite d’eau qui va réunir un voisinage parfois discret, voire invisible, mais parfois exubérants, d’autres encore encombrants, et puis toujours dans une telle situation le personnage qui observe tout mais ne sait rien, ou plutôt n’en pense pas moins.

Et comme toujours chez Jacques BABLON il y a ce punch d’écriture, des phrases courtes, une construction un peu comme une partie de flipper, on frôle le tilt, le « game over » mais non ! c’est un gros score qui s’affiche.
Et puis il y a cet humour sous-jacent, ce sourire à la fois bienveillant et ironique. J’imagine qu’il m’a dit en achevant son écriture « je t’ai bien eu quand même ». Et j’ai adoré.