Ce qu'il nous reste de Julie par Didier
https://www.youtube.com/watch?v=mRo7tMnM60I&t=14s

Vingt ans.

Cela fait vingt ans que Sébastien a quitté Sainte-Geneviève, sa petite ville natale du sud de la France. Trop de démons l’y tourmentaient. Aujourd’hui, comble de l’ironie pour un écrivain, c’est un livre qui le renvoie à ce passé qu’il s’est toujours efforcé d’oublier.

Le Temps d’un été.

Tout dans ce roman, qui s’annonce comme le succès littéraire de l’année, lui fait penser à Julie. Des références troublantes, des anecdotes qu’elle seule connaissait… À tel point qu’il en est persuadé : c’est elle qui l’a écrit.

Julie, son amour d’adolescent.

Celle qui a tant compté.

Mais qui est morte il y a vingt ans, assassinée par un tueur en série

Passionnant de la première à la dernière page.
J’adore ce principe du livre dans le livre, à condition que ce soit bien fait et là c’est remarquable.
Les deux histoires se croisent, parfois se télescopent, les personnages se retrouvent, les lieux sont les mêmes, ils ont simplement changé d’orientation, d’hôtel de luxe la demeure est devenue une pension de famille mais les souvenirs restent dans ces murs et l’auteur parsème son récit de multiples indices.
La nostalgie saupoudre toutes phrases de ce roman.

Nous assistons à une magnifique démonstration d’un « à la manière de », hommage à la grande dame du crime et son détective, j’ai nommé Agatha Christie et Hercule Poirôt, les lieux mêmes sont un hommage, très souvent Poirôt enquêtait dans des Hôtels luxueux ou encore des pensions « so british ».

Il y a une part d’enfance, d’adolescence qui ne peut échapper à un oeil aiguisé: cinq amis inséparables comme un certain « Club des cinq » de Enyd Blyton auquel l’auteur aurait rajouté cette part de sensualité, cet apprentissage amoureux que Enyd Blyton se gardait bien de laisser entrevoir.

Des personnages crédibles, une intrigue menée de main de maître (malgré un final concernant le meurtre de Julie quelque peu prévisible), une écriture souple, aisée.
Un réel plaisir de lecture, une vraie réussite.