C'est moi qu'il veut par Martinange

De jeunes garçons sont enlevés, puis réapparaissent indemnes, enveloppés d’une couverture de survie. Sylvie, infirmière un peu borderline, est persuadée que le monstre impuni qui l’a terrorisée durant son enfance est l’auteur de ces rapts. Elle pressent l’imminence d’autres drames, d’autres morts. Près du lac où fut retrouvée la première jeune victime, vingt ans auparavant, des cadavres très récents de salamandres et de vipères sacrifiés sont découverts sur un étrange autel, tandis qu’un autre gamin disparaît…

Un polar qui penche vers le thriller.
Des dialogues savoureux, des retournements de situations astucieux, une tension psychologique parfaitement maîtrisée.
Saint-Étienne et les monts du Forez. Un coin riche en histoires de sorcelleries et d’amours chaotiques.

Un enquêteur séduisant, très télévisuel, commandant de police parisien récemment arrivé dans le département, qui sort de l’ordinaire puisqu’éternellement vêtu d’improbables chemises à jabot

Sylvie Chotant, infirmière, est au centre de ce roman, tout tourne autour d’elle mais aussi tout tourne à l’intérieur d’elle, Sylvie Chotant, infirmière, est une femme extrêmement perturbée… traumatisme de son enfance ? paranoïa ?

Et puis bien sûr les inévitables secrets de famille quand on sait que Sylvie a été enlevée et séquestrée quand elle était enfant et que personne n’a jamais pu identifier le ravisseur, que les soupçons se sont portés sur les proches.

Maintenant ça recommence, on enlève des enfants que l’on retrouve indemnes un peu plus tard, mais il y a aussi ceux qui ont été enlevés et qui sont morts.

Sylvie Chotant a eu un père violent, une mère absente, un oncle complètement cinglé et deux frères à protéger dans un climat social et affectif proche du néant.

Avec tout ça, Daniel MARTINANGE tricote un polar sans temps morts, passionnant de la première à la dernière page et se permet le luxe de nous scotcher avec un dénouement inattendu.
Un bonheur de lecture, une écriture vive, beaucoup de dialogues…un régal.