Gadjo Farel par Blanc

L’assassinat d’un ancien patti issu de la communauté yéniche devenu un industriel en vue va entraîner le commandant Farel de la BRB dans un maelström international où des personnages inattendus vont faire surgir les aspects les plus sombres de la nature humaine : officier militaire, manouche, chaman, ministre en exercice, avocat international, mafieux de l’Est… Comme dans la tragédie grecque, la fatalité accablera les hommes, les habitera et les détruira.
Personne ne sera épargné, pas même les héros qui devront payer le prix fort. Prévarications, trahisons, meurtres, attentats, c’est dans ce climat de guerre que Farel va être touché au plus profond de sa chair !

Il y a deux auteurs lyonnais que j’affectionne particulièrement dans la catégorie « Polar », ce sont Jacques MORIZE et André BLANC, non parce qu’ils sont lyonnais mais parce que la toile de fond de leurs polars est la ville de Lyon et que je m’y retrouve comme chez moi.
Mais foin de chauvinisme provinciale !

André BLANC sculpte des polars musclés ancrés dans les méandres des malversations politiques, des engrenages économiques malsains.
Un peu à la manière d’un Olivier Marchal, il scrute ce qu’il y a de plus dégueulasse dans les rouages de notre société et attention c’est une mine et aussi un terrain miné.
Ici, pas de remords, et encore moins d’humour, tout est excessivement sérieux, il y a mort d’homme, et dans chacun de ses romans la fatuité l’emporte sur la vie humaine. Préserver son statut, sa fortune, sa réputation de grand bandit ou d’édile exemplaire et c’est à ce prix qu’il y a des hommes qui tombent, Farel en fera la douloureuse expérience (moi aussi puisque je n’ai pas pardonné à André d’avoir fait disparaître un de ses personnages).

Un dernier mot pour la fin : lisez la collection Farel, tous chez JIGAL, mais lisez les dans l’ordre de parution vous en aurez encore plus de satisfaction.