Un autel rue de la Paix par Rhodes

Pas de congé paternité pour le commandant Hamelin: Au cours d´un été caniculaire, il se lance aux trousses d´un tueur en série qui sévit aux adresses du plateau du jeu de Monopoly. Rue de Vaugirard, boulevard de la Villette, avenue Mozart, le compteur tourne, les cadavres s´empilent, et Abel Hamelin a la sensation oppressante que ce meurtrier, qui conserve toujours quelques cases d´avance, connaît tout de son passé, de ses fêlures et du secret familial qui le ronge. Dès lors, identifier l´assassin avant la rue de la Paix, en évitant lui-même la case prison, devient l´enjeu d´une partie où Hamelin a plus encore à perdre que la liberté, la vie ou la raison.

Nous avions remarqué avec beaucoup d’attention le premier roman de Florence RHODES : La Confrérie des Louves Prix DORA-SUAREZ du Premier roman, c’est donc avec beaucoup d’impatience que j’attendais de lire son nouvel opus et je n’ai pas été déçu.
Hamelin revient avec son équipe pour notre plus grand plaisir, Hamelin avec son intransigeance syntaxique qui le caractérise, ses zones d’ombre et là, peut-être plus encore que dans le précédent roman, ses failles, ses blessures jamais cicatrisées. Sans doute celles-ci apparaissent plus flagrantes car il doit affronter un assassin qui connaît tout de lui, capable d’endosser plusieurs personnalités et dont le seul but est d’atteindre Hamelin au plus profond de sa chair.
Nous assistons à une partie de Monopoly « in vivo » dont chaque étape est une mort assurée, sans pour autant savoir comment l’assassin déplace « son pion ».

Connaissant les références de Florence RHODES parmi les classiques du roman policier je n’ai pu m’empêcher d’épingler ABC MURDER d’Agatha CHRISTIE, roman dans lequel Hercule Poirot affronte un assassin dont le jeu macabre consiste à tuer par ordre alphabétique, laissant derrière lui un indicateur de chemin de fer ouvert à la page de la ville où sera commis son prochain meurtre.

Le récit est parfaitement orchestré, l’intrigue et son dénouement sont surprenants à souhaits, ce qui comble nos espérances. La toute dernière partie très justement intitulé coup de sang achève de nous mettre KO.