
Lilly est morte, massacrée à la hache par son ex-compagnon, depuis disparu. Pour beaucoup, un malheureux fait divers. Pour Nina, sa petite sœur, le pire des crimes. La jeune boxeuse ne rêve que de vengeance…
Alors que Lilly devient le symbole de la lutte contre les féminicides à travers le hashtag #JesuisLilly, l’affaire prend une tournure plus dramatique encore : quelques heures après une manifestation, une militante est brûlée vive…
Sur un sujet tragiquement d’actualité, un thriller fort, pertinent et palpitant.
Ce roman est un engagement contre les violences faites aux femmes et on ne peut qu’en remercier Vincent VILLA, et c’est aussi un excellent polar, actuel et urbain, violent et parfois cruel.
Une histoire de vengeance et de traque, Nina poursuit l’assassin de sa soeur, Paolo le flic poursuit un ou plusieurs assassins de femmes qui agissent selon un rite médiéval religieux, tout en essayant de ne pas perdre la trace de Nina.
Des rencontres parfois très belles avec de beaux portraits de femmes engagées dans une lutte qui peut leur faire perdre la vie, des rencontres moins belles et plus sulfureuses en la personne d’un vengeur masqué éliminant les hommes violents, et des rencontres immondes avec ce club de la suprématie mâle et leurs actes violents oscillant entre le KKK et l’Inquisition religieuse dont le leader, un dégénéré se verrait bien finir son oeuvre en se transformant en mass-murderer.
Vous l’aurez compris, ça bouscule mais ça éblouit aussi sur un sujet trop souvent traité par des femmes comme si la souffrance endurée en tant que telle ne pouvait s’exprimer que par leurs bouches. Vincent VILLA nous prouve avec ce roman que les hommes peuvent avoir leur mot à dire et peuvent s’ériger en témoin, en défenseur, en juge.
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