Diane, éditrice chez Sandwood Publishing à Londres, reçoit un manuscrit anonyme.Une jeune adolescente, Sarah, y confie sa vie de misère dans les années sombres de l’Angleterre des années 60. Elle y avoue aussi les crimes qu’elle a dû commettre pour échapper à son destin. Vraie confession ou habile fiction d’un auteur contemporain?
Bouleversée par ce manuscrit, Diane cherche à en retrouver l’auteur et part sur les lieux où Sarah dit avoir vécu et souffert, quête qui lui fait traverser les paysages époustouflants d’Irlande et d’Écosse.

Comme je l’ai dit précédemment Souviens-toi de Sarah est sans aucun doute le meilleur roman de l’année et j’insiste sur l’appellation « roman » car c’est un ouvrage qui transcende tous les genres.
Même si je connaissais les auteurs en lisant le manuscrit j’ai opéré une forme d’arrêt sur image…
Curieux mais pas impossible, la preuve : j’ai perdu les auteurs de vue et je me suis persuadé que Page Comann était une femme, j’ai mis de côté l’époque pour le vivre dans un monde victorien.
J’avais installé Dickens dans le récit.

Il y a chez Page Comann ce romantisme des faubourgs, de la tristesse et de la souffrance si chère à Dickens. Ce qui nous prouve après réflexion que le monde change très peu, la société évolue peu voire pas surtout quand il s’agit d’exploiter et maltraiter les plus faibles. Quand je parle de société il est évidemment question du clergé et de la bourgeoisie, des institutions en général peu enclintes à renoncer à leurs privilèges.
Dans tous les grands romans victoriens la recherche des origines est au centre de l’intrigue, je pense à Le Quinconce de Charles Pallisser ou aux Illusions perdues.
Ce roman est déjà un « classique » avec son histoire de quête plongeant le lecteur dans l’infamie, son écriture ciselé, pas un mot de trop ni en moins, la fluidité du texte (pas simple dans ce genre d’exercice à quatre mains).
Je réitère : sans doute le meilleur roman de cette année.