Lalie a 9 ans, un teint de pêche et des joues roses. Elle a aussi deux frères et des chatons, une belle-mère et deux maisons.
C’est une enfant intelligente et vive, une grande sœur attentionnée et une amie fidèle.
C’est la petite fille que chacun aimerait avoir.
D’ailleurs, tout le monde aime Lalie.
Tout le monde doit aimer Lalie.
C’est une évidence.
Il le faut.

L’auteure Magali COLLET pose les bonnes questions concernant une enfance (toutes les enfances ne se ressemblent pas et n’induisent pas les mèmes effets). Effectivement selon la classification officielle des troubles de l’enfant on ne peut pas parler de psychopathologie, terme déjà énormément galvaudé, particulièrement chez nos confrères écrivains mais totalement inadapté à la structure psychologique de l’enfant, nous parlerons donc d’une structure adulte déviante.

En l’occurence je pense (et cela n’engage que moi) la « douce » Lalie souffre d’un syndrome de perversion narcissique que je me garderai bien d’expliquer.

Ceci étant dit le roman est parfaitement maitrisé, sans temps morts, un « page-turner » implacable, une plongée dans l’inexorable, un appel au gouffre des émotions, qui s’y frotte s’y perd au gré des émotions de rejets, parfois de haine. Nul n’en ressort béni dans ses actions et réactions, tous fautifs. Mais comment s’en sortir devant une telle complexité qui est le propre de la perversion.
C’est un roman noir, très noir qui m’a fait ressurgir des événements (nullement aussi dramatiques) de ma carrière professionnelle.
Quarante années de psychiatrie m’ont amené à rencontrer la « perversion infantile » et heureusement je n’ai jamais été confronté au crime.

https://www.la-clinique-e-sante.com/blog/relations-toxiques/reconnaitre-pervers-narcissique#:~:text=Le%20pervers%20narcissique%20se%20consid%C3%A8re,valoriser%20aupr%C3%A8s%20de%20son%20entourage