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Dora-Suarez : L'actu littérature noire

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Littérature noire

Ludovic Francioli, créateur du site Dora-Suarez, nous présente ses coups de cœur littéraires tout au long de l’année.

CE QU’IL NOUS RESTE DE JULIE – Sébastien DIDIER

Ce qu'il nous reste de Julie par Didier
https://www.youtube.com/watch?v=mRo7tMnM60I&t=14s

Vingt ans.

Cela fait vingt ans que Sébastien a quitté Sainte-Geneviève, sa petite ville natale du sud de la France. Trop de démons l’y tourmentaient. Aujourd’hui, comble de l’ironie pour un écrivain, c’est un livre qui le renvoie à ce passé qu’il s’est toujours efforcé d’oublier.

Le Temps d’un été.

Tout dans ce roman, qui s’annonce comme le succès littéraire de l’année, lui fait penser à Julie. Des références troublantes, des anecdotes qu’elle seule connaissait… À tel point qu’il en est persuadé : c’est elle qui l’a écrit.

Julie, son amour d’adolescent.

Celle qui a tant compté.

Mais qui est morte il y a vingt ans, assassinée par un tueur en série

Passionnant de la première à la dernière page.
J’adore ce principe du livre dans le livre, à condition que ce soit bien fait et là c’est remarquable.
Les deux histoires se croisent, parfois se télescopent, les personnages se retrouvent, les lieux sont les mêmes, ils ont simplement changé d’orientation, d’hôtel de luxe la demeure est devenue une pension de famille mais les souvenirs restent dans ces murs et l’auteur parsème son récit de multiples indices.
La nostalgie saupoudre toutes phrases de ce roman.

Nous assistons à une magnifique démonstration d’un « à la manière de », hommage à la grande dame du crime et son détective, j’ai nommé Agatha Christie et Hercule Poirôt, les lieux mêmes sont un hommage, très souvent Poirôt enquêtait dans des Hôtels luxueux ou encore des pensions « so british ».

Il y a une part d’enfance, d’adolescence qui ne peut échapper à un oeil aiguisé: cinq amis inséparables comme un certain « Club des cinq » de Enyd Blyton auquel l’auteur aurait rajouté cette part de sensualité, cet apprentissage amoureux que Enyd Blyton se gardait bien de laisser entrevoir.

Des personnages crédibles, une intrigue menée de main de maître (malgré un final concernant le meurtre de Julie quelque peu prévisible), une écriture souple, aisée.
Un réel plaisir de lecture, une vraie réussite.

STAVROS CONTRE GOLIATH de Sophia MAVROUDIS

Stavros contre Goliath par Mavroudis
https://www.youtube.com/watch?v=IOMmwyfPEio&t=40s

Le commissaire Stavros Nikopolidis est un électron libre et désabusé, charmeur invétéré, amateur d’ouzo et de rebetiko, au caractère bien trempé et à l’instinct aiguisé. A peine remis de la traque de son ennemi intime, il se retrouve, sur ordre de sa hiérarchie et de Bruxelles, à devoir collaborer avec les Turcs – ennemis jurés des Grecs depuis toujours – en vue d’interpeller en mer Egée un terroriste embarqué dans une caravane de migrants à destination de l’Europe.
Mais Dora, coéquipière de Stavros et ancienne des forces spéciales, semble nourrir une rancune tenace envers ce terroriste et Cengiz, ce chef turc de la police côtière qu’on leur a collé aux basques. Traques effrénées, coups fourrés et retournements se succèdent. La rage qui anime Dora va brouiller les cartes… Et c’est sur une partie de tavli que tout va se jouer !

Son éditeur en parle très bien, Stavros est un personnage atypique, s’il n’évoluait pas dans un contexte aussi violent il pourrait être le Maigret grec, à l’instar de ce dernier, faisant l’ignorant ou le bon élève face à sa hiérarchie, amateur de bonnes chaires, passionné d’énigmes et de hasard, flirtant au gré de l’enquête avec des personnages plus ou moins recommandables. Mais il n’est pas entouré d’inspecteurs aux ordres, prets à se faire engueuler pour un oui ou un non.
L’équipe de Stavros ce sont des durs à cuire, des violents. La Grèce n’est pas la France des années 50, c’est un pays meurtri par une crise économique sans précédant, assailli de toutes parts par les vents migratoires, l’invasion du terrorisme, la création de camps de réfugiés de plus en plus incontrôlables, la rancoeur incessante avec la Turquie.

Alors Stavros devra déjouer une attaque terroriste, il devra faire le ménage au sein de son équipe, se séparer, contraindre d’autres, prendre soin de ce monde défaillant avec un humanisme qui n’appartient qu’à lui, une logique qui n’appartient qu’à lui et ce fameux jeu du Tavli, redoutable confrontation.

Un livre encore une fois passionnant

SADIA – Sandrine DUROCHAT

Sadia par Durochat
https://www.youtube.com/watch?v=8de2W3rtZsA

A 22 ans, Sadia a déjà tout connu. La mort de ses parents, la misère des quartiers d’Echirolles. La solitude et la prostitution. Son destin va basculer quand elle devra faire la mule (voir chronique du 11 septembre 2020 « LA MULE » sur DORA-SUAREZ.COM) pour le compte de trafiquants tenant le marché de la drogue à Grenoble et Echirolles afin de sauver son petit frère Farès.
De fille paumée et exploitée par les hommes, Sadia fera face à tous les dangers et mettra un point d’honneur à dominer le haut de cette chaîne alimentaire criminelle. ( voir chronique du 11 septembre 2020 « UPPERCUTS » sur DORA-SUAREZ.COM).
Animée d’une rage dévorante, la jeune femme se jettera à corps perdu dans une spirale diabolique. Rien ne lui sera
épargné et elle devra naviguer entre violences des cités, grand banditisme Corse, islamisme terroriste ou cartels de drogue marocains.

Les combats d’une femme mêlant vengeances, quête du pouvoir, règlements de comptes et corruptions à tous les étages.

Dans sa dédicace Sandrine DUROCHAT m’écrivait « voila, la boucle est bouclée ».
La boucle familiale sans doute, le retour aux sources aux origines, un semblant de paix, des ennemis exterminés ou neutralisés.
Mais Sadia trouve refuge presque malgré elle dans le giron de son grand-père qui est un homme puissant, protecteur, vengeur, mais aussi extrêmement menacé, une cible dans le milieu du traffic. Alors peut-elle espérer plus qu’un répit ?

Encore une fois l’auteure nous emmène dans un monde de violences qui prend dans cet ouvrage une tournure apocalyptique, peut être parce que nous quittons les rues des cités avec les petits dealers, les caïds auto-proclamés, les proxos pour prendre le large vers une mondialisation et toutes ses ramifications mafieuses allant jusqu’au terrorisme international.

En réalité je ne crois pas un instant que nous ne reverrons pas Sadia…mais sans doute est-ce moi qui ne veut pas la quitter.
Bravo Sandrine !

NOIR COTE COUR – Jacques BABLON

Noir Côté Cour par Bablon
https://www.youtube.com/watch?v=-epihrIZXpM

Dans un immeuble parisien, les habitants de chaque étage ont leurs sombres secrets…

Paris. Un immeuble ancien avec une cour pavée. Cinq étages. Fin de semaine calme. Si ce n’est que… Que la grosse fête au quatrième chez ces trentenaires bien dans leur époque tourne mal. Qu’au premier, un des deux Lettons de passage dans la capitale a pris un éclat de grenade GLI-F4 dans le dos et saigne comme un bœuf. Que l’homme du deuxième qui a accueilli une sans-papiers ne rêve que de la baiser. Que la belle étrangère sait particulièrement bien calmer les ardeurs des hommes qui se croient tout permis. Que le jeune du cinquième connaît tout des horreurs commises par le salaud du deuxième et qu’il ne va pas en rester là. Que l’importateur de pistaches qui habite au troisième a pris une balle dans la tête. Mais qui pourrait affirmer que dans ce nid de vipères l’amour ne pourrait pas éclore ?

je me permets de citer Emmanuel FLEURY :

« Dans ses romans, Jacques Bablon va toujours à l’essentiel. Dès l’ouverture du polar, l’ambiance est bien là, donnant envie d’aller plus loin, de lire encore et encore. Avec lui, pas le temps de souffler, on ne lâche pas le livre tant qu’il n’est pas terminé. Des romans noirs dignes des plus grands. » Emmanuel Fleury

L’allégorie est un peu facile et je m’en excuse, mais j’ai dévoré ce roman comme un mille-feuilles, cette pâtisserie si fragile et si complexe à fabriquer car chaque couche ne tient que par l’excellence de la suivante et ainsi de suite.
Le rapport est donc tout à fait identifiable entre une succession de couches et une succession d’étages d’un immeuble, le nombre est sensiblement identique, cinq étages et un lien entre chaque…c’est tout l’humour de Jacques BABLON…une goutte d’eau, une fuite d’eau qui va réunir un voisinage parfois discret, voire invisible, mais parfois exubérants, d’autres encore encombrants, et puis toujours dans une telle situation le personnage qui observe tout mais ne sait rien, ou plutôt n’en pense pas moins.

Et comme toujours chez Jacques BABLON il y a ce punch d’écriture, des phrases courtes, une construction un peu comme une partie de flipper, on frôle le tilt, le « game over » mais non ! c’est un gros score qui s’affiche.
Et puis il y a cet humour sous-jacent, ce sourire à la fois bienveillant et ironique. J’imagine qu’il m’a dit en achevant son écriture « je t’ai bien eu quand même ». Et j’ai adoré.

LE CERCLE DE FINSBURY – B.A. PARIS

Le cercle de Finsbury par Paris
https://www.youtube.com/watch?v=fUntMxxWSwY

Alice croyait avoir trouvé la maison de ses rêves...
Quand Léo et elle emménagent au Cercle de Finsbury, une résidence haut de gamme en plein Londres, la jeune femme est persuadée de prendre enfin un nouveau départ. Et tant pis si les choses sont allées un peu vite avec Léo et si celui-ci a pris en charge leur emménagement
sans véritablement la consulter. La maison est parfaite, la résidence idéale, et les voisins semblent si accueillants !
… Mais ce fut celle de ses pires cauchemars.
Lorsqu’Alice apprend que Nina,
qui vivait dans la maison avant qu’ils n’emménagent, y a été sauvagement assassinée, le vague sentiment d’insécurité qu’elle ressentait jusqu’alors se transforme en peur, puis en terreur. Une présence étrange semble hanter les murs et ni Léo, qui semble lui cacher beaucoup de choses, ni les voisins, qui consacrent le plus clair de leur temps à s’épier les uns les autres, ne la rassurent.
Et puis l’on passe bien trop facilement d’une maison à l’autre, à l’intérieur du Cercle, pour pouvoir y dormir en paix
.

Et alors Hitchcock rencontre les « desperates housewives ».

Nous n’avons pas à faire avec une nouvelle venue, B.A.PARIS est une pointure dans sa catégorie qui manie l’art du récit comme peu savent le faire, le structurer… c’est quoi un « cliffhanger », je vous propose un petit cours de rattrapage:

En deux mots

Vieille de près de deux siècles, la technique du cliffhanger, apparue dans les romans-feuilletons du XIXème siècle, consiste à terminer l’épisode ou la saison d’une oeuvre par une fin ouverte, au moment où le suspens est à son comble. Au sens littéral, « cliffhanger » signifie « suspendu à une falaise ». La première utilisation du mot remonte à un roman de Thomas Hardy publié en 1873, A Pair of Blue Eyes, dans lequel l’écrivain laisse son héros dans cette situation pour le moins périlleuse. Et bien sûr, on n’oublie pas une référence plus contemporaine : celle du film culte avec Sylvester Stallone sorti en 1993. Utilisé en littérature comme au cinéma, le cliffhanger est l’arme fatale des séries, qui donne une irrépressible envie aux téléspectateurs de revenir comme un seul homme pour l’épisode suivant.

Pourquoi c’est important

Aux Etats-Unis, le cliffhanger est devenu une institution pour deux raisons. Il permet d’accrocher l’attention du téléspectateur, de retenir l’audience pour la saison suivante, et il rythme un épisode de série. Sur les networks par exemple (ABC, CBS, NBC, The CW, FOX), un mini-cliffhanger apparaît toutes les 12 minutes, soit la fréquence des diffusions de spots publicitaires. L’écriture en cliffhangers s’est propagée aux chaînes câblées, qui pourtant n’ont pas la contrainte des publicités. Sur un drama de 52 minutes comme Game of Thrones, on compte entre trois et quatre cliffhangers par épisode.

Quelques exemples concrets

Le cliffhanger le plus célèbre, qui a donné ses lettres de noblesse au terme, reste celui de Dallas. Dans le dernier épisode de la saison 3, J.R. Ewing se fait tirer dessus. Tout l’été, une grande campagne de médiatisation « Who shot J.R. ? » fait grand bruit. Des tee-shirts et mug sont vendus avec cette tagline. Le season premiere de la saison 4, diffusé en 1980 après des mois de spéculation, fut suivi par 80 millions de téléspectateurs dans le monde !

Dans les années 2000, le cliffhanger fait toujours recette. De la trappe au fameux flashforward de fin de saison 3 (« We have to go back, Kate. »), la série Lost l’a utilisé avec brio. Alias (le réveil de Sydney amnésique en saison 3), Desperate Housewives ou encore Prison Break ont aussi livré des cliffhangers restés dans les annales.

Et puis il y a ces séries qui se terminent par des cliffhangers devenus involontairement leurs fins, comme V (2009), annulée au bout de deux saisons après un season final épique et sanglant. Résultat : une frustration éternelle pour les fans, qui ne connaîtront jamais la suite. Au rayon comédie, le cliffhanger a aussi été abondamment utilisé par des sictoms telles que Friends ou How I Met Your Mother. Ces séries de potes terminaient souvent leurs saisons par un suspens romantique autour des couples phares Rachel & Ross et Robin & Ted.https://www.youtube.com/embed/fCa-v2CeyY0?rel=0&showinfo=1

Dans ce roman, l’art de l’utilisation du « cliffhanger » est poussé à son paroxysme, tout peut arriver quand vous tournez une page, quand quelqu’une doit rencontrer quelqu’autre, quand le téléphone sonne, quand l’éléctricité s’éteint, quand n’importe quel incident du quotidien survient, une lumière chez les voisins devient un objet de persécution et quand la lumière disparaît c’est pire, car il faut un maximum de paranoïa pour tenter de fuir ou encore rester pour affronter ce qui n’était vraiment pas envisageable.

Un roman à suspense, un classique maintenant.

LES MACCHABEES DE SAINT-JUST – Jacques MORIZE

Les macchabées de Saint-Just - Une enquête du commissaire Séverac - Jacques  Morize (EAN13 : 9782382000113) | Éditions AO - André Odemard - Maison  d'édition indépendante
https://www.youtube.com/watch?v=XVEGc2GRnCE

Abel Séverac fait une mauvaise rencontre dans un escalier du Vieux Lyon, la montée des Chazeaux*. Il se réveille deux jours plus tard a` l’hôpital Édouard-Herriot, incapable de se souvenir de ce qui lui est arrive´.
Pratiquement dans le même temps, un enfant est enlevé non loin du cimetière de Loyasse et le cadavre d’une jeune femme est repêche´ dans le Rhône. Pour ne rien arranger, un dangereux truand fraîchement évade´ de la centrale de Clairvaux semble avoir décide´ de venir a` Lyon régler quelques vieux comptes.
Les macchabées pleuvent comme grêle en été, ce qui va contraindre Séverac et son équipe à « se sortir les tripes » pour démêler toutes ces affaires !

*Photo de couverture.

Jacques MORIZE durcit le ton avec ce nouvel opus, l’intrigue policière passe au second plan au profit du récit d’une traque sans répit (ou presque) d’un truand prêt à tout, un de ceux qui sèment la mort sur son passage autant les innocents que les passagers collatéraux, avec son physique mi-bucheron-mi-ogre il a tout pour foutre les jetons.

Paradoxe : le traqué est une bête féroce, le traqueur, en l’occurence Séverac apparaît au moins dans la première moitié du livre comme bien mal en point suite à une agression.
C’est sans doute ce qui donne ce parfum de « nouveauté » à ce 9ème roman relatant les enquêtes de Séverac (mais pas que, citons en vrac son addiction à la bonne bouffe et aux femmes…), d’ailleurs ses addictions vont être particulièrement mises à mal suite aux séquelles de son agression.


Enfin c’est comme se retrouver avec un vieil ami au restaurant, le vin est bon, la nourriture excellente, la conversation truculente et aussi grave et intelligente qu’il se doit, on se quitte après avoir payé la note, s’être salué d’une poignée de main ou d’une embrassade (attention covid !) et quelque part ce sentiment diffus, incompréhensible que quelque chose a changé.

Ce roman est nominé pour le Prix DORA-SUAREZ 2021.

L’HEURE DES CHIENS – Thomas FECCHIO

L'heure des chiens par Fecchio
Parce que force est de constater que l’homme supporte, même le pire, quand il ne peut faire autrement, qu’il s’adapte pour survivre

Simone GELIN

En l’espace d’un week-end, le quotidien de la ville de Soissons sombre dans le chaos. Les tombes musulmanes de la nécropole dédiée aux soldats de 14-18 sont atrocement profanées et de l’autre côté de la ville, Julia, en convalescence à la suite d’un accident traumatisant, trouve une main sauvagement coupée sur les berges de l’Aisne.
L’adjudant Gomulka, gendarme désabusé et proche de la retraite, se voit confier ces deux enquêtes.

Face à la violence et la noirceur de ces crimes, il ne s’opposera pas à ce que le lieutenant Delahaye, surnommé « la Machine », lui prête main forte. Au cœur d’une ville qui porte les stigmates du premier conflit mondial, les deux hommes vont devoir démêler l’écheveau de ces deux affaires, qui n’en formeront peut-être qu’une. « L’invasion s’arrête ici ».
Une enquête sombre dans les bas-fonds de notre société



Intelligent cette façon de conduire le récit autour de deux enquêteurs.
Elizabeth George dans un de ses cours d’écriture avait préconisé deux manières d’appréhender un roman policier : soit, privilégier l’angle du récit autour des personnages principaux parfois au détriment de la trame; ou encore l’inverse, privilégier le récit et ses argumentaires ou autres rebondissements au détriment de la trame.
(je ne suis pas sûr de l’exactitude au mot près des propos de Mme Elizabeth George, je la cite de mémoire et la prie de bien vouloir m’excuser en cas de bévues).
Quoi qu’il en soit, Thomas FECCHIO a su manier l’art de conjuguer ces deux principes pour en faire un roman d’une extraordinaire construction, un roman qui s’intéresse à l’humain, flic ou sans papier, deux expressions qui peuvent apparaître antinomiques et pourtant au fil de ce roman se croisent dans leurs questionnement et leurs aspirations.

Tous les personnages se situent au bord d’un fil, marchent sur ce fil qui peut les entrainer dans des décisions irréparables, et puis il y a ceux qui ont déjà dépassé la frontière, sont tombés du mauvais côté du fil ou encore ont pris la décision d’ignorer cette frontière entre le bien et le mal.
Il y a les chiens qui selon l’expression sont « traités comme des chiens » (C’est de vous voir me traiter comme un chien enragé qui me fait souffrir.
Je voulais juste dire d’être plus sympa avec lui… mais pas le traiter comme un chien.)
Et les chiens enragés, les chiens de meute , les hommes qui traitent leurs semblables comme des bêtes, qui n’hésitent pas à les vouer à la mort.
Les hommes qui adoptent un enfant comme un chien à la SPA? sans vraiment mesurer les conséquences.

Dans ce roman c’est bien « L’heure des chiens », ceux qui souffrent de n’être que des bêtes dans le regard d’autrui, ceux qui cavalent car c’est dans leur nature de chasser et ceux qui mordent, dépècent leurs proies pour en tirer satisfaction.

VOL AF 747 POUR TOKYO – Nils BARRELLON

Vol AF 747 pour Tokyo par Barrellon
“Séparer la question principale de celles qui ne le sont pas, voilà la première tâche d’un esprit ordonné.”

Agatha CHRISTIE

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MANHATTAN SUNSET – Roy BRAVERMAN

L’important en enfer c’est de survivre

Michel AUDIARD

Il n’y a pas pire vengeance que ce qui blesse ceux qu’on aime.
À moins qu’on ne les tue.
Il n’y a pas pire obsession qu’un fantôme qui vous hante.
À moins que ce ne soit celui d’un ami.

Il n’y a pas pire crime que de tuer une enfant.
À moins de la tuer deux fois.

Un New York sombre et violent, avec des rues comme des canyons dans lesquels la vie se perd et la mort s’engouffre. Avec fracas parfois, comme lorsqu’elle vient saisir une petite fille, retrouvée assassinée, le corps mutilé, au milieu d’un amas d’épaves de voitures.
En équilibre précaire, accroupi tout en haut d’une pile de carrosseries déglinguées, Pfiffelmann interroge son partenaire, l’inspecteur Donnelli :  » Alors, tu en dis quoi ?  » Un début d’enquête somme toute normal.
Sauf que  » Pfiff  » est un fantôme, qui exige lui aussi la vérité sur les circonstances de sa mort. Comme si Donnelli n’avait pas déjà tout son soûl de crimes, d’obsessions et de vengeances. Comme si la ville ne lui avait pas déjà arraché un lourd tribut.
Pourtant, une fois par an, New York lui offre aussi un instant magique, lorsque le soleil couchant symétrique et flamboyant du Manhattanhenge prend la 42e rue en parfaite enfilade. Une illumination divine, comme la révélation d’un indice éclaire un crime d’une lumière nouvelle. Avant que tout, la ville comme la vie de Donnelli, ne sombre à nouveau dans la nuit.
Un polar noir et puissant, dans une ville que l’on croit connaître mais dont Roy Braverman fait un portrait inédit, aussi tragique et attachant que ses autres personnages, aussi à l’aise dans l’humour que dans le suspense, et porté par une écriture remarquable.

Il y a deux façons d’aborder les romans de Roy BRAVERMAN

Vous plongez dans une nostalgie des polars américains années 80/90 à la manière de « 48 Heures », la série « Deux flics à Miami » ou encore « Cliffhanger » ces fameux polars survitaminés qui laissent flotter l’humour dans les mêmes eaux que la violence.

Ou alors, selon les mêmes références cinématographiques vous plongez chez Walter HILL, chez KITANO, chez Alan PARKER, chez Denis HOPPER.

A la manière de la série « HAPPY » créee par Grant MORRISON, Donnelli a un interlocuteur imaginaire, chez Grant MORRISON il s’agit d’une licorne facétieuse à la manière d’un Jeminy Crickett, chez Roy BRAVERMAN il s’agit d’un fantôme, celui de Pfiffelmann le coéquipier de Donneli tué en mission.

Dans les deux cas, les dialogues sont grinçants, les paroles prononcées sont à la fois des mises en garde, des reproches et des regrets. Roy BRAVERMAN sait construire des dialogues qui sonnent comme des actions et font parfois même encore plus mal.
Soyons « léger » et sourions aux interventions de Pfiff et aux situations cocasses que cela engendre, comme nous pouvions sourire à l’apparition de Mardiros le collecteur de dettes dans la trilogie « HUNTER » (l’arménien est précautionneux..)
Mais ne sont-ils pas tous les deux des personnages mythiques qui sous des aspects ironiques représentent l’essentiel des remords et des échecs, l’un ne serait-il pas CHARON le collecteur des âmes qui échange de quelques pièces faisaient traverser les morts pour les rivages d’une autre vie, et l’autre ne serait-il pas l’OEIL qui dans la tombe regardait Caïn.
Donnelli a beaucoup à se reprocher, sa culpabilité est avérée et avec tout ce qu’il avale il n’est pas étonnant que sa culpabilité s’exprime sous formes hallucinatoires et là plus rien n’est drôle, et comme dans la trilogie HUNTER la tragédie prends le pas sur la forme qui se voudrait quelque peu détachée en face de ce déchainement de violence.
Roman NOIR, très noir et ce n’est pas le phénomène « Manhattanenge » qui donnera une clarté et réparera les malheurs dans lesquels cette ville est engluée.
Le vice, la souffrance…on s’en fout t’es mort(e), t’es une petite fille un petit garçon, un vieux, une vieille, un branleur, un braqueur, un commerçant, un parent ou tout autre tu ne survivras pas…tu es de la viande morte ou vivante à monnayer.

Nous sommes bien pires que ça – Guillaume AUDRU

La guerre, c’est le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas.

Paul VALERY

Eté 1918, la Première Guerre Mondiale touche à sa fin. Ici, on combat. Ailleurs, on négocie la paix. Le capitaine Simon Fleurus est un héros contradictoire. Il s’est couvert de gloire sur les batailles de la Marne, de Verdun mais a désormais droit à une réputation peu flatteuse dans l’armée. En effet, un an auparavant, lors des combats du Chemin des Dames, il a, entre autres, participé aux tribunaux militaires chargés de condamner les mutins.
Harassé par ces guerres obscures et souffrant de stress post-traumatique, il sollicite sa mutation, au grand étonnement de son état-major. Ses supérieurs, qui ont apprécié ses capacités d’enquêteur, l’envoient en Algérie française. Dans un bagne de l’armée, en plein désert du Sahara, les cas d’évasion sont particulièrement élevés. Fleurus, accompagné du major Louis Zamberlan, pénètre dans la gueule de l’enfer..

https://www.franceculture.fr/oeuvre-biribi-les-bagnes-coloniaux-de-l-armee-francaise-de-dominique-kalifa

https://www.lefigaro.fr/livres/2009/04/23/03005-20090423ARTFIG00388-pas-de-pitie-pour-les-soldats-refractaires-.php

Les Conseils de guerre et la Justice militaire - Wikisource
BAGNES MILITAIRES en 1914: LE MIROIR aborde ce sujet tabou. | Un Monde de  Papiers
BAGNES MILITAIRES en 1914: LE MIROIR aborde ce sujet tabou. | Un Monde de  Papiers

L’horreur justifiée par une autre horreur: la guerre.

« Ce qu’il voit aujourd’hui dépasse sa conception de l’humanité. Abrutis par le soleil, la chaleur, le sable, le vent, ces hommes sont devenus fous. Loin des yeux du front, imprégnés d’un profond sentiment d’impunité, ils se croient tout permis. Pour eux, réduire leurs semblables à une parcelle de néant est devenu un acte d’une extrême banalité.
Le symbole de la punition, la preuve même que le cachot n’est pas une solution suffisante. Tant qu’ils recommenceront, ils y auront droit. »

Fût un temps où l’Inquisition agissait au nom de Dieu, menant des êtres qui au nom de la foi en Dieu devaient mourir, expiés leurs péchés de déviances envers la Foi étatique, les menant au bucher au devant du public, ésperant ainsi faire grandir la dévotion du tout un chacun en une grande liesse macabre : « la montée au sacrifice ».
En nos temps pas si éloignés l’Etat a conduit en une marche lente une foule d’hommes vers un sacrifice tout aussi indigne, celui d’une rédemption par la souffrance entrainant par là des exactions que personne à l’époque ne voulait nommer au risque de se voire assigner au même sort : « ennemi de la république » ou encore « anarchiste ».
A la différence de l’Inquisition, l’institution militaire-républicaine ne donnait que peu d’informations sur ces disparitions, les transformant en peines d’incarcérations pour motifs, le plus souvent d’insubordinations ou de désertions.
Les bagnes militaires naissaient.

Avec eux, cet éloignement géographique qui permettait aux proches de ces victimes de justifier l’absence de nouvelles, permettait aussi d’asseoir la colonisation à moindre coût.

Rien ne se perd dans le roman de Guillaume AUDRU, tout ce que je viens d’évoquer et bien d’autres choses qui m’ont sans doute échapper.
C’est un roman intense, pesant, infligeant, une douleur à lire
.

Il y a bien sûr une intrigue, un récit, des personnages, au passage très bien ancrés dans leurs rôles, mais la réalité de ce récit c’est de nous dire l’Histoire.

AAHHH ! mais quelle horreur Guantanamo crions nous quand nous sommes les héritiers de ce témoignage, seules les méthodes de tortures ont changées et la communication avec.

Ludovic FRANCIOLI

Pleine balle – James HOLIN

Ce roman a reçu le Prix du Cercle du Sablier 2020.
Ce Prix récompense un manuscrit en recherche d’édition.

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Fracassés- Julien DALUIS

Où la douleur s’abat subitement sur moi, me fracasse le crâne, lacère la moindre parcelle de mon cœur, me transperce l’âme. Et les larmes m’assaillent. Elles me brûlent les yeux pour finalement me ronger les joues. Et j’ai l’impression de m’effondrer de l’intérieur. Inconnu

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Ravages – Lison CARPENTIER

La douleur morale est plus cuisante que la douleur physique ; l’ennui, la séparation, sont des maux capables de causer les pires ravages, même chez les personnes les plus plus fortes.” Adrienne MAILLET

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La mémoire de l’oubli – Martin LONG

La mémoire de l'oubli dora suarezEn 2019, le New York Time diffuse plus de 400 documents officiels chinois. Ils attestent de l’existence des camps de concentration modernes où sont détenus une partie de la communauté des Ouïghours. Ce non-respect des droits de l’homme est perçu, par certains chercheurs, comme un génocide.

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La peine du bourreau – Estelle THARREAU

Traiter de la peine de mort, c’est d’abord plonger dans l’horreur. André KASPI

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Ange – Philippe HAURET

Parfois il vaut mieux être avec le diable que tu connais que l’ange que tu ne connais pas. Al Pacino

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Rosine, une criminelle ordinaire – Sandrine COHEN

Dans les yeux de la fillette, une supplique hurlante et muette, s’il te plaît, Maman, reviens. Mais Rosine ne peut pas l’entendre, elle est ailleurs, dans un trou noir, la boîte noire, un trou où il n’y a rien. Sandrine COHEN

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Nemesis – Xavier MASSE

Il sortit dans la lumière grise et s’arrêta et il vit l’espace d’un bref instant l’absolue vérité du monde. L’implacable obscurité. Du temps en sursis et un monde en sursis et des yeux en sursis pour le pleurer. Cormac McCarthy

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On dirait que t’étais mort – Jof BRIGANDET

On dirait que t'étais mort - Jof BRIGANDET chronique Dora Suarez Les gens déjà chargés de leur propre misère sont ceux qui entrent davantage par la compassion dans celle d’autrui. Jean de La Bruyère

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Le loup dans la bergerie – Fabio M. MITCHELLI

chronique dora suarez Le loup dans la bergerie - Fabio M. MITCHELLISi tu retires de notre vie ce qui est sans équivoque, il ne reste plus qu’une bergerie sans loup. Robert MUSIL

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Mort à vie – Cédric CHAM

Mort à vie - Cédric CHAM chronique dora suarez

Ce qui importe, ce n’est pas d’être le plus fort, mais le survivant. Bertolt Brecht

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Sois gentil, tue-le – Pascal THIRIET

chronique dora suarez Sois gentil, tue-le - Pascal ThirietPerdonnu mio Dio, perdonnu mio Dio. Pascal Thiriet

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La mule / Uppercuts – Sandrine DUROCHAT

uppercuts sandrine durochat la mule sandrine durochat Il y a ceux qui dévorent et ceux qui sont dévorés. C’est un bon principe de départ. Et ceux qui dévorent sont-ils plus immoraux que ceux qui sont dévorés ? John Steinbeck

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Et toujours les forêts – Sandrine COLLETTE

ET TOUJOURS LES FORÊTS de Sandrine COLLETTE chronique dora suarez

Il n’y a pas de plus tard. Plus tard c’est maintenant. Toutes les choses de grâce et de beauté qui sont chères à notre coeur ont une origine commune dans la douleur. Prennent naissance dans le chagrin et les cendres. Cormac Mac Carthy

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Les dieux de Howl mountain – Taylor BROWN

Les dieux de Howl mountain - Taylor BROWN chronique dora suarez

Beaucoup de gens se font des idées, ils pensent qu’il y a quelque chose de romantique ou de tragique à toucher le fond. Donald Ray Pollock

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Le disparu du Mékong – Marc CHARUEL

chronique dora suarez Le disparu du Mékong - Marc CHARUELDans un monde qui a vu Hitler, le Vietnam et le Bengladesh, la vie d’un homme ne veut pas dire grand chose. André Brink

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Asylum – Emilie AUTUMN

chronique dora suarez Asylum - Emilie AUTUMN

Puis vient le jour des révélations de l’Apocalypse, où l’on comprend qu’on est maudit, et misérable, et aveugle, et nu et alors, fantôme funeste et dolent, il ne reste qu’à traverser les cauchemar de cette vie en claquant des dents. Jack Kerouac

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Dans les ténèbres – Cara HUNTER

chronique dora suarez Dans les ténèbres - Cara HUNTER

 Viens, m’ont dit les ténèbres, viens avec nous. Mais j’étais faible, je pourrissais et je n’avais même pas la force de m’agenouiller. Ténèbres, leur ais-je répondu, prenez moi la main. Emmenez moi loin de cet endroit. Et les ténèbres m’ont emmené. Denis Lehane

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Vies et morts de Marco Mariotti – Régis THOMAS

chronique dora suarez Vies et morts de marco mariotti - Régis THOMAS

Le grand argument du fascisme est de dire “tout le monde se tait, mais nous, nous disons la vérité”. Nicolas Bedos

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Deux balles – Gérard LECAS

chronique dora suarez Deux balles - Gérard LECAS

Il y a un message de justice dans chaque balle que je tire. Jorge Rebelo

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Octobre – Soren SVEISTRUP

chronique dora suarez Octobre - Soren SVEISTRUP

Les transferts, les métamorphoses, les permutations impossibles…le choc, la surprise, récompensent un peu l’amertume d’avoir vécu. Hans Bellmer

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Les martyres de Monplaisir – Jacques MORIZE

“Martyr, c’est pourrir un peu.” Jacques Prévert

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Chien de guerre – Jérémy BOUQUIN

La guerre ne rend pas les hommes plus nobles… Elle en fait des chiens… Elle empoisonne l’âme. Terence Malik

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Tu entreras dans le silence – Maurice GOUIRAN

Le silence est l’expression la plus parfaite du mépris. George Bernard Shaw

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Freeman – Roy BRAVERMAN

chronique dora suarez Freeman - Roy Braverman

L’Arménien est altruiste, parfois. Ça te laisse un million huit. Roy BRAVERMAN

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Bill, dangereuse innocence – Chris LOSEUS

Bill, dangereuse innocence - Chris LOSEUS chronique dora suarez

Toutes les choses vraiment atroces démarrent dans l’innocence. Ernest Hemingway

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Les ombres d’Oakland – Florent Marotta

chronique dora suarez Les ombres d'Oakland - Florent Marotta

La main de Dieu est visible sur les choses humaines, mais cette main même a une ombre qui nous cache ce qu’elle accomplit. Lamartine

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Une ritournelle ne fait pas le printemps – Philippe Georget

chronique dora suarez Une ritournelle ne fait pas le printemps - Philippe Georget

C’est comme une musique, une ritournelle dont on n’entendrait pas tous les mots, un chant qui laisserait son souvenir, des images, des personnages un jour rêvés… Des éclats de rire, des rêves, des lettres d’amour et des tableaux blancs sur fond de cruauté insupportable, de souffrances impardonnables… Et toujours ce même air qui reste… quelques notes lancinantes qui vous accompagnent et ne vous lâchent plus… Une autre façon dorénavant de penser la mer.  Alessandro Baricco

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Haïku et Munera – Eric CALATRABA

 Haïku Munera - Eric Calatraba chronique dora suarez

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La faim et la soif – Mickaël KOUDERO

chronique dora suarez La faim et la soif - Mickaël KOUDERO

Tout ce qui menaçait l’homme du dehors, les grands périls, les ténèbres nocturnes, la faim, la soif, les fantômes, les génies, les démons, tout ce qui le maintenait dans une insécurité fondamentale, tout cela passe à l’intérieur et nous menace du dedans. Edgar Morin

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Le chœur de l’aube – Jean-Michelle RAFFALLI

chronique dora suarez Le choeur de l'aube - Jean-Michelle RAFFALLI

Tu voudrais pour changer de vie, faire bouger les étoiles, en face de tous les interdits tu remontes ton voile, tu voudrais pour faire taire la guerre soulever des montagnes.  Gérard Coquet

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Dans la toile – Vincent HAUUY

chronique dora suarez Dans la toile - Vincent HAUUY

Mon cerveau devient comme une toile d’araignée, la vie n’y peut plus passer sans se faire prendre. Jules RENARD

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Telstar – Stéphane KELLER

chronique dora suarez Telstar - Stéphane KELLER

Je me suis souvenue de cette phrase d’un héros algérien. Si tu parles, tu meurs, si tu ne parles pas, tu meurs. Alors parles et meurs. Amélie Nothomb

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En moi le venin – Philippe HAURET

chronique dora suarez En moi le venin Philippe Hauret

Le venin insidieux du passé se mêle au présent et l’empoisonne.  Moses Isegawa

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La liste Microcebus – Ludovic BOUQUIN

Le microcebus est le plus petit primate au monde, un lémurien de deux fois la taille d’une souris qui possède le plus énorme potentiel de recherche pour l’homme, autant d’un point de vue médical que sociale, les recherches effectuées vont de la génétique à la neurologie, il serait sans doute l’animal le plus à même de répondre aux attentes des chercheurs concernant la compréhension et le traitement de certaines maladies de l’homme. Revue Scientifique

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L’affaire Perceval – Pascal MARTIN

La télévision n’est pas faite pour être regardée mais pour qu’on y passe. Noël Coward

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Mourir à Ainay – Jacques MORIZE

Il faut choisir, mourir ou mentir. Louis-Ferdinand Céline

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Apocalypse transferts – Fabio M. MITCHELLI

chronique dora suarez Apocalypse transferts - Fabio M. MITCHELLI

Puis vient le jour des révélations de l’apocalypse, où l’on comprend qu’on est maudit et misérable, et aveugle et nu et alors, fantôme funeste et dolent, il ne reste qu’à traverser les cauchemars de cette vie en claquant des dents. Jack Kerouac

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Crow – Roy BRAVERMAN

chronique dora suarez Crow - Roy BRAVERMAN

Quand un individu a été longtemps traqué, il conserve dans la quiétude même des instincts de méfiance. Lev Aslanovitch Tarassov

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Broyé – Cédric CHAM

chronique Dora-Suarez Broyé - Cédric ChamOn ne peut guère s’attacher à plusieurs choses à la fois, mais il faut être soi tout entier pour une ou deux de ces choses essentielles. Hors de cela on est broyé sans espoir et notre conscience se détourne de nous. René Char

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