Le commissaire Tourette s’ennuie à la retraite.
 Sur une brocante, il tombe sur un lot de vieux clichés de scènes de crimes. Faisant des recherches par curiosité, il découvre que les photos ne correspondent à aucune affaire classifiée. Ignorant s’il s’agit de meurtres factices ou s’il est réellement sur les traces de crimes impunis, il mène une enquête solitaire, personnelle, obsessionnelle.

133 pages alors vous imaginez bien que si l’auteur a vraiment quelque chose a raconter on a toutes les chances de ne pas s’égarer en circonvolutions parfois inutiles, mais aussi de finir en apnée…et c’est le cas.
Sur un rythme d’enfer ponctué par les envolées verbales plus grossières et imaginatives les unes que les autres du commissaire Tourette ainsi que par les apparitions d’un héron blanc qu’il considère comme la réincarnation de son père.
Vu sous cet angle on peut penser que l’auteur a un peu « charger la mule » de son personnage, et bien non il n’en est rien. Le commissaire à la retraite prend à travers ces caractéristiques une épaisseur, une vie que d’aucun aurait sans doute multiplié les paragraphes pour en arriver là. Rajoutez à cela la connivence qui s’installe avec sa femme de ménage madame Rybak.

C’est un roman tout en ambiance, en odeurs, en ressentis avec son lot de drame et de tristesse, de non-dits. Impossible à lâcher c’est une belle découverte que je recommande.