
Été 1955, Alpes-De-Haute-Provence.
Le village du Mazet-sur-Rourle se prépare à fêter le 14 juillet.
Un feu d’artifice sera tiré en apothéose au-dessus de la garrigue. Au coeur de cet été de canicule, l’arrivée d’un étranger, d’un bomian comme on dit au pays, fera exploser bien autre chose que des fusées.
Les secrets, les non-dits, les mensonges. Tout ce que les habitants cachent depuis trop longtemps derrière leurs jalousies.
Pour beaucoup, c’est l’heure des comptes.
Dans le théâtre d’une nature sublime et éternelle, indifférente aux malheurs mesquins des hommes et des femmes, un drame provençal où personne ne s’attend à la violence du bouquet final.
» La tendresse de Pagnol, la force de Giono. » Franck Bouysse
Page COMANN est le pseudo collectif de deux auteurs, déjà réunis sous les titres Souviens-toi de Sarah et Outaouais, qui défendent l’écriture sous toutes ses formes. Celle de Ian MANOOK, pétillante et vive, courant du noir le plus cruel à l’humour ciselé de ses dialogues. Celle de Gérard COQUET, précise et figurative, où chaque sentiment est une corde accrochée à l’arc de ses mots
J’ ai lu le bomian comme je regarde un western mais pas n’importe lequel, de ces westerns qui magnifient la nature environnante, les espaces sauvages et les villages reculés et calfeutrés dans leurs habitudes, leurs secrets et leurs rancoeurs.
Comme souvent il est question de l’arrivée d’un étranger peu loquace comme dans L’Homme des hautes plaines avec Clint Eastwood ou encore Il était une fois dans l’Ouest avec l’homme à l’harmonica.
Comme souvent cette arrivée suscite des interrogations, réveille des douleurs et attise des désirs enfouis, la douleur lancinante de la culpabilité oubliée se ravive.
Les troubles et les émois prennent petit à petit la place des habitudes et des non-dits pour finir dans un feu d’artifice de haine et de violence.
C’est écrit bien sûr avec tout le talent que l’on connaît chez Page Comann et aussi avec un grand souci d’adaptation au milieu environnant, certes la Provence est magnifique mais ce n’est pas non plus le paradis sur terre.

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