Ulysses, une petite ville sidérurgique du centre des États-Unis frappée de plein fouet par la récession, de ces steeltowns que chante Bruce Springsteen. Il est trois heures du matin. Ça fait plus d’une semaine que la pluie s’acharne sur la région. La rivière est en crue, les rues sont sous les eaux. Une voiture approche au ralenti des abords de la ville, s’écarte de la route et verse dans un fossé. Au volant, un homme inconscient, gravement blessé. Dans le coffre, une pelle tâchée de sang.

Un véritable casse-tête pour Wallace Ackerman, l’officier de police chargé de l’enquête

Le Polar/Western à la sauce Walter HILL.
Tous les ingrédients sont là, une ville presque fantôme, une femme fatale trop belle et trop ambitieuse pour ce trou paumé, un shérif et sont adjoint complètement pourris aux ordres d’un maire qui l’est encore plus, un beau gosse délinquant trafiquant de voitures de luxe, des tueurs mafieux venus récupérer un certain butin auprès d’un avocat corrompu grièvement blessé dans un accident de la route.
Tout ce petit monde s’affaire durant deux nuits à changer de destin pour s’achever dans un gunfight final apocalyptique.

L’écriture est fluide, élégante descriptive et aussi très suggestive.
Plus de 400 pages d’un plaisir de lecture comparable à la trilogie de Roy BRAVERMAN : Hunter, Crow et Freeman.