marque « Ce qu’il faut détruire dans l’homme, c’est sa propension à croire, son appétit de puissance, sa faculté monstrueuse d’espérer, sa hantise d’un dieu » Cioran.

Sur la plage de Djeddah, une burqa claque au vent. Dans ses plis, un corps balafré, brulé et défiguré. Elle s’appelait Leila, elle était journaliste. Sur son portable d’étranges photos d’art coranique. Katya, jeune médecin légiste, et Nayir, guide palestinien, traquent l’assassin jusqu’aux confins du désert, royaume des mirages et des illusions…..

« Un portrait aussi fascinant que sensible d’un pays qui, en utilisant la religion comme une arme, entretient la paranoïa d’une société obsédée par le sexe, où les femmes sont infantilisées et où les hommes sont émotionnellement diminués. A lire absolument. » The Guardian.

J’ai lu ce livre non pas comme un polar, mais comme un manifeste. Un reportage extrêmement précis sur la vie en Arabie Saoudite. Il me parait toujours compliqué de donner un avis sur un ouvrage comme celui-ci sans être de parti pris et d’être peut être taxé d’incompréhension (je le reconnais, je connais peu le monde de l’Islam), mais j’ai été confronté lors de cette lecture à des scènes de la vie quotidienne, des femmes et des hommes qui m’ont fait froid dans le dos.

Katya ne peut pas rentrer seule chez elle, elle est médecin légiste (on se demande d’ailleurs comment elle a pu accéder à un poste comme celui-ci, ce qui fait partie du paradoxe de cette société), elle ne peut qu’occuper un bureau dans un espace réservé aux femmes.

Nayir, lui est un expert en traduction coranique, mais il doute, il doute de sa virilité, de ses sentiments, de comment traduire ses sentiments dans une société sclérosée par les interdits. C’est un moment très fort cette lecture.

L’un, en particulier quand le mari de Myriam décide de rester dans cette culture musulmane qui mets la femme de côté par rapport à ses affaires, ses contacts et puisse disparaitre sans donner une explication.

La trame du roman est plutôt intéressante : une manipulation des croyances et un moment de bravoure dans la tempête de sable. Je ne sais si je vous ai donné l’envie de lire cet ouvrage, si ce n’est pas le cas alors faites un effort car ce roman vous accordera la satisfaction d’avoir lu un polar intelligent.