L’argent est en tous points comme le sexe. On n’arrête pas d’y penser quand on est en manque et on pense à autre chose quand on en a. James Baldwin
D’abord, on s’amuse beaucoup à la lecture de ce roman. En ce qui me concerne ce fût à la deuxième lecture. Je n’y étais pas préparé après son premier roman très noir, même s’il comportait quelques grands moments de bravoure d’une drôlerie irrésistible. Je n’étais pas préparé disais-je à autant de légèreté frôlant parfois le burlesque.
Il faut dire que le sujet s’y prête, le décor s’y prête, l’argent ne s’y prête pas il se détourne, les femmes peuvent se prêter à divers jeux érotiques mais toutes ne sont pas prêtes à aller jusqu’au bout. C’est un livre qui met le profit au centre de son intrigue, mais qui dit profit dit souvent vilénie. James HOLIN a pris le parti de sortir du “noir” pour replacer toutes ces situations dans un contexte burlesque. On tue avec maladresse, on fait chanter les énarques à travers des situations scandaleuses, on tue encore comme pour danser enfin ce ballet ridicule qu’est le pouvoir et l’argent.
Sur fond d’un Deauville agité par son Festival du Cinéma où se croisent cinéphiles, politiciens, stars et autres starlettes, un personnage sort du lot : Églantine de Tournevire, magistrate à la cour des comptes. Extravagante, hors-norme elle déambule d’un château à l’autre dans sa voiture de sport, elle s’emmêle un peu les pinceaux mais sa vivacité d’esprit a tôt fait de lui faire sentir quand il y a des relents nauséabonds de mensonges. Imaginez une Sabine Azéma au mieux de son exubérance.
C’est donc avec regrets que je tarde à publier cette chronique.
Nous vous invitons à lire la chronique du 1er roman de James HOLIN : Sacré temps de chien.
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